mardi 13 décembre 2011

Un trait de niveau

     
Il y a quelques mois, je supervisais la construction de projets et veillais au respect de la qualité architecturale. Je bossais dur avec plusieurs entreprises pour arriver à livrer avec perfection un travail de 2 ans en moyenne.

Sur le chantier, un trait de niveau à 1m du sol fini tracé sur tous les murs et à tous les niveaux nous tenais compagnie et servait à tous les corps d'état comme repère. Un trait de niveau qu'on exigeait et qui devenait vite notre référence... En tant qu'architecte, les proportions, le visuel et les repères font le siège de mon cerveau pour devenir des images de référence. Quand un petit détail change, mon cerveau bloque jusqu'à trouver la différence!

Exit la vie de chantier et de workingmom, le trait de niveau peut s'avérer utile dans la vie d'une housewife lors de la guerre des produits de beauté!!! Pauvreté et besoin obligent, le personnel de maison se sert dans les produits des autres surtout quand ces derniers se nomment lierac, clarins, sensodine, clairial, et tout type de nom à l'européenne. Sauf que dans le cas d'un analphabète, son incapacité à lire le descriptif indiquant le mode d'emploi peut s'avérer dangereux!

Hier j'ai surpris mon employé de maison vider mon gros sel dans son sac à main, mais aujourd'hui, après l'avoir surprise  dans ma salle de bains entrain de vider mon dentifrice dans un papier alu dans le but d'en prendre pour chez elle, je ne peux pas m'empêcher de demander s'il n'est pas sérieusement temps d'envisager un trait de niveau de sécurité?! Un trait de niveau qui pourra sauver la confiance et maintenir un emploi-gagne-pains!

Une liberté envolée




A ma naissance j'ai reçu un précieux cadeau. Un cadeau que j'ai chouchouter durant toutes ces années, un cadeau que j'ai vu grandir en même temps que moi pour se valoriser et prendre une place importante dans ma vie, un cadeau qui me permet de voler. Un cadeau qui n'est autre que des ailes qui sont vite devenu ma liberté!

Depuis une semaine je me suis envolée vers une nouvelle destination, je suis passée de la fille indépendante à la fille dépendante, de l'architecte à la femme au foyer, de Paris à Marrakech.
J’ai été amputée de mes ailes et enfermée dans une cage, une cage dorée de 100 hectares avec pour seule échappatoire un écran 17", une connexion Internet et des amis virtuels. Je me suis jamais sentie aussi loin de mon chez moi!

Ce sentiment de liberté perdue est-il lié au manque de sommeil, à l'absence d'un moyen de transport (privé ou public on s'en fou mais un moyen de transport bordel!), au besoin d'une vie socialo-professionnelle, ou à un début de baby-blues? Ma décision de partir, de quitter Paris était-elle la ligne rouge qu'il ne fallait absolument pas franchir?

Mon caviar français

Je me souviens quand je suis arrivée en France en 2001 pour mes études supérieures, j'avais découvert un dessert qui a la cote auprès des étudiants français de mon école d'archi: le fromage blanc accompagné de sucre, de miel, de coulis de fruits ou de crème de marron! Je me souviens aussi des premières fois quand j'avais gouté ce dessert, je l'avais pas trop apprécié je trouvais son goût fade et sans intérêt gustatif.
Avec le temps et les années, j'ai appris à l'apprécier, à lui donner sa juste valeur, j'ai appris à devenir une vrai parisienne. Aujourd'hui, ce fromage blanc fait partie intégrante de ma liste des courses et nécessite un saut en urgence au supermarché du coin quand il déserte mon frigo. Il m'accompagne pour mon petit déjeuner, mon déjeuner, mon goûter et parfois mon diner. Il appartient à la liste des aliments que je peux manger à volonté dans le cadre de mon régime préféré.

Lors des derniers mois du chantier d'EHPAD en banlieue parisienne et pendant la période de livraison, toute l'équipe déjeunais dans le seul et unique resto du coin. Les repas étaient bien festifs et surtout bien arrosés pour calmer le stress et la tension. Je prenais régulièrement un fromage blanc en dessert pour finir mon repas en toute légèreté!
L'été dernier, lors de mon séjour dans mon pays d'origine, j'ai réussi à trouver mon fromage blanc 0% dans un hypermarché à 50 km de chez moi! J'étais contente de le trouver car dans mon pays on n'a pas l'habitude de le manger. Il était là, au rayon crèmerie, mais avec une petite différence: le prix! Pour le même pot de 500g que j'achète à Paris à 2.50€, l'hypermarché affiche un prix équivalent à 20€.

Je ne peux pas m'empêcher de me demander si dans mon futur pays d'expatriation, je vais trouver du fromage blanc et surtout à quel prix? Le fromage blanc est-il devenu mon nouveau caviar blanc?

Une décision courageuse pour une workingmom

Il y avait une fois, un boss-qui-se-prend-pour-un-dragueur et une workaholic-mom qui bossaient ensemble depuis 6 ans…

Depuis plusieurs années, mon boss-qui-se-prend-pour-un-dragueur me tape sur les nerfs et sur les nerfs de toutes mes collègues, ex-collègues d’ailleurs car elles n’ont jamais voulu renouveler leur contrat !
J’ai voulu plusieurs fois claquer la porte et partir mais j’ai réussi à me calmer pour plusieurs raisons (très perso pour être révélées) mais aussi car mon métier me passionne, me permet de dépasser mes limites, de gérer mon stress et mon équipe afin de mettre au monde notre projet et de l’accompagner dans ses différentes phases de sa conception à sa livraison.
J’ai voulu démissionner à plusieurs reprises mais je suis très accro à ce que je fais, je suis une W.A. une Workaholic Anonyme !

Quand mari-idéal m’a annoncé son désir de quitter paris pour une nouvelle vie à l’étranger, je n’ai pas tout de suite réalisé l’impact que cela pouvait avoir sur ma vie. Avec toute la confiance en moi, j’ai imaginé pleins de projets, beaucoup de boulot mais avec un soleil et  une piscine en plus!
Entre temps, son projet se concrétise, je tombe enceinte et me retrouve maman-d'une-October-girl avec un mari-idéal basé à Marrakech.
Rien n'a changé dans ma tête de workaholic anonyme, je me vois toujours derrière mon ordinateur avec un tas de croquis sur calque parsemé bordeliquement sur mon bureau, les cheveux mal coiffés, une odeur de café dans la pièce mais avec un soleil, une piscine, une femme de ménage et une baby-sitter en plus cette fois!!!

Jusqu'au jour où je me suis retrouvée, October girl âgée de 18 jours dans les bras, aux urgences d'un hôpital pour enfants malades qui se fait peau neuve. J'étais coincée pendant toute une journée dans le service d'hospitalisation de jour entre les cris de mon propre bébé et le bruit d'un marteau-piqueur du chantier-peau-neuve de l'hôpital: Le premier symbole de ma vie perso, le deuxième celui de mon monde de jour, de ma vie professionnelle. Pour la première fois dans ma vie, c'est le bruit du deuxième qui m'irrita le plus et perturba ma concentration sur ce qui arrive à ce  que j'ai de plus cher au monde: ma petite famille.

Ce fut le déclic attendu, le message était très flagrant et disait long sur ma vie, mes priorités et mes devoirs du moment. J'ai décidé, ce jour, qu'à ma sortie de l'hôpital je vais revoir mes priorités, je vais enfin pouvoir démissionner....

mardi 15 novembre 2011

Vers une nouvelle réglementation?

Depuis deux semaines, je passe mes journées au rythme de-le-sabi-mini-Einstein/mari-idéal et cale mes nuits au rythme d'october-girl, de ses cris et agitations interminables.
Ces cris connus pour avoir une valeur mesurée à 110dB, valeur que l'on n'a même pas en discothèques et salle de concerts car ces dernières ont un niveau sonore maximal autorisé de 105 dB, sont tellement perçants que ça fait mal aux oreilles et à la tête sans parler de l'effet qu'ils peuvent avoir sur le système nerveux!

Dans mon métier d'architecte, une partie de mon rôle consiste à défendre et lutter contre les nuisances sonores cadrées, principalement, par la loi en France (articles L. 571-1 à L. 571-26
du Code de l'environnement):

1- En amont avec le maire, on agit via la maitrise de l'urbanisme en faisant en sorte de limiter les bruits de voisinage dans les Plan Locaux d'Urbanisme (PLU) ou par des permis de construire adaptés.

2- On applique avec rigueur les normes et réglementations acoustique dans les projets. Sachant que depuis le 1er janvier 2000, la réglementation acoustique qui définit les performances acoustiques minimales requises dans un bâtiment d'habitation, a été modifiée afin de s'adapter aux indices européens. Certes elle n'impose aucun niveau réglementaire entre les pièces d'un même logement mais pour un meilleur confort acoustique, il est préférable de mettre en œuvre des cloisons ayant une performance minimum de 42 dB.
Prenons un exemple grandeur nature et inspiré de faits réels: quand je passe mes nuits isolée avec les cris de October-girl à 2 pièces de la chambre où dorment tranquillement mes 2 fous de jour, je suis séparée de ces derniers par 2 cloisons à 42db chacune (en supposant que mon logement répond à la norme ci-dessus). Ceci atténue les cris à 110db de 84db  (2x42db) pour ne leur faire parvenir que 26db très négligeable et ne pouvant même pas perturber leurs rêves!

3- On vérifie les performances acoustiques des produits et des ouvrages de bâtiment à prescrire dans les projets On vérifie l'indice d'affaiblissement acoustique de ces produits ou bien l'isolement acoustique entre logements. A savoir que plus la valeur de ces caractéristiques, exprimée en dB, est grande, meilleure est la performance, à l'inverse du son perceptible qui plus sa valeur est grande plus il frôle le seuil de la douleur à 130 dB.

En résumé, à quand une réglementation prenant en compte les cris de 110dB contre lesquels aucun logement n'est équipé? Une réglementation qui impose des meilleures performances aux cloisons séparatives entre logements et entre les différentes pièces d'un même logement?
Car à force de répéter toutes les nuits, on nous accusera de porter atteinte à la qualité de vie, à la tranquillité et à la santé de nos voisins dans un immeuble construit avant les années 70 et ne répondant á aucune réglementation!

On nous accusera, également, de tapage nocturne si notre voisin considère que les cris de bébé rentrent dans la case "Cris" du code de la santé publique eux-mêmes considérés par la réglementation comme des bruits de voisinage!
Et quand on sait qu' "aucun bruit particulier ne doit, par sa durée, sa répétition ou son intensité, porter atteinte à la tranquillité du voisinage" sinon on est passible d'une amende pouvant aller jusqu'à 450€ et en plus d'une peine complémentaire de confiscation de la chose qui a servi à commettre l'infraction, une pression supplémentaire vient s'ajouter à notre angoisse, notre stress et notre énervement!!!

A quand une nouvelle réglementation prenant en compte tous ces critères dans les bâtiments d'habitation ainsi que dans les hôpitaux et les maternités?

Un jeu d'imagination

En ce moment, pendant que je note mes idées dans mon iPhone en attendant de les mettre sur mon blog, ma petite october-girl et moi partageons la chambre de l'hôpital depuis ce matin avec un papa-trentenaire-sexy et son fils de 1an.

Depuis ce matin, il parle de l'arrivée de maman-parfaite ce soir car elle prendra le relais pour la nuit. Depuis que  papa-trentenaire-sexy a commencé à parler de la maman-parfaite, j'ai commencé à jouer à mon jeu préféré. Un jeu d'imagination auquel je joue souvent depuis que j'ai intégré le monde du bâtiment et qui consiste à imaginer la tête et le style de la femme qu'on s'apprête ou pas à voir d'après la vision qu'ont les hommes avec qui je discute.
Je m'attends toujours à voir une femme qui se met en valeur, qui s'assume, belle, sexy qui prend soin d'elle-même, bien stylée, une femme quoi! Une femme qui a appris par cœur les pages et astuces des revues de filles qu'elle a décortiqué dans le moindre détail, de la page mode à la page people en passant par la rubrique psycho qui nous explique notre migraine, notre vie de couple et notre psychose.

À l'époque des réunions du jeudi quand je passais beaucoup de temps à discuter avec les hommes-du-bâtiment, avides de nouvelles relations, j'essayais d'imaginer leurs femmes vu les discours qu'ils tenaient ne laissant pas la place à aucun fashion faux-pas ou autre faux-pas de la part de leur partenaire.

Je me souviens de ces hommes-du-bâtiment qui m'expliquaient le pourquoi du comment du concept "relation extra-conjugale", du besoin de nouvelles chairs pour une sexualité épanouie. Ils me justifiaient la trahison en jetant la pierre sur la femme car elle se néglige après le mariage, ne fait rien pour attirer sexuellement son partenaire du sexe opposé comme elle prétend souvent une migraine ou une fatigue, parce qu’elle prend le temps de gérer une famille, un foyer et se laisse aller. Je me souviens même d'un homme-du-bâtiment qui me racontait que sa femme-au-foyer est devenue inintéressante car elle n’a rien à dire!
Donc après tous ces discours et vu leurs convictions, j'imagine bien le profil de la femme-parfaite que dessinent ces hommes-du-bâtiment-encore-mariés sinon ils auront déserté leurs femmes depuis longtemps ou seront inscrits sur café coquins comme certains de leurs confrères. À chaque fois que j'évoque avec eux leurs femmes, les couples, la vie de famille ou les femmes en général, une case avec photo de la femme-idéalement-parfaite s'allume dans ma tête.

Le problème c'est que je suis souvent déçue car le profil décrit par ses hommes correspond aux femmes de leurs rêves, aux femmes qu'ils cherchent encore et aux femmes qu'ils ne peuvent avoir. Il s'avère souvent qu'en me décrivant le profil de la femme qui pousse à avoir une relation extra-conjugale, ils décrivaient souvent le modèle qu'ils ont!!
Ce discours est-il pour justifier une trahison? Est ce qu'ils ne correspondent pas au profil mari-parfait ou père-au-foyer-sexy de ces femmes-idéales?
Et pour finir, maman-parfaite arrive et une fois de plus, je suis déçue!!!


Jusqu'où....

Grossesse-accouchement-prise de poids-déménagement-Cris de bébé-cartons-mini Einstein-grand départ-démarches administratives obligent, mon corps se perd dans un tourbillon de réactions chaotiques et sollicitations interminables.

Au troisième trimestre, j'ai essayé l'acupuncture pour la préparation de l'accouchement. Il fallait me vendre l'idée au départ car étant scientifique, cartésienne et ordonnée par nature je n’ai pas adhéré à l'idée des aiguilles-points qui commandent! Un point, une énergie bloquée et un méridien ont fait que deux semaines plus tard j'ai eu un accouchement zen et serein ainsi qu’une ambiance gai et décontractée en salle de naissance.

Maintenant il faut juste me dire quel est le point à adorer responsable de l'amincissement!!!
Il m'évitera les régimes draconiens et la perte de temps en institut de beauté, car impatiente que je suis, une semaine après l'arrivée de "October-girl", j'ai poussé la porte de mon institut de beauté fétiche pour des séances de cellu M6, cellulolypolyse pressothérapie et pour tout type de massage pouvant faire du bien à mon corps, mon moral et à mon égo.

Une pause détente au milieu d'une course contre la montre pour commencer une nouvelle vie dans un corps mis à rude épreuve par la grossesse, fragilisé par l'accouchement et traumatisé par la prise de poids.


Avec tous ces moyens à notre disposition, à commencer par l'acupuncture pour finir enveloppée d'une couverture qui agit par pression d'air et tartinée d'un mélange canfre-menthe, comment peut-on contrôler notre corps et nos émotions le jour où le bordel d'un nouveau départ s'installe dans notre vie sans faire de la table de massage notre seul et unique échappatoire?!!


 

dimanche 18 septembre 2011

Des phrases qui reviennent

Pendant une période de charrette et de préparation pour le dépôt d’un dossier important, un  permis de construire pour un immeuble de 60000m2, j’avais  dans mon équipe de travail un architecte coréen très doué pour la 3D sur revit et maitrise très bien les logiciels de dessin. Il bossait avec des horaires de coréen, jamais à la manière d’un fonctionnaire français ! Son salaire est très vite rentabilise par mon patron au détriment de mon collègue bien évidemment jusqu’au jour où une collègue lui pose une colle sur autocad !!
 Il commence à chercher pour trouver la réponse au lieu de dire tout simplement « je ne sais pas » comme le font beaucoup d’autres. Il est vrai que la réponse allait nous aider énormément et allait résoudre une énigme considérable qui nous permettra de ne pas perdre un fichier important !
L’enjeu était de taille pour toute l’équipe qui se donnait à fond et sans limite pour ce projet sauf une personne : mon boss bien sûr puisqu’il ne pense qu’au cout actuel du projet, à l’argent qu’il sort tous les mois sans réfléchir au retour financier que peut avoir l’obtention du permis après quelques mois.
Alors le boss lui demande ce qu’il fait, il l’avait observé pour une matinée et sans attendre la réponse du coréen, il lui sort tout haut : « tu sais combien tu coutes a l’heure, mec ? »
Cette phrase est devenue l’emblème du rendu, du projet et de l’équipe. On la sortait à chaque fois qu’on avait besoin de se moquer ou de rire.

Depuis qu’il s’est installé dans son nouveau pays, au soleil et dans une grande maison avec femme de ménage et nounou à plein temps, mon petit « sabi » a oublié le rythme parisien très speed et a gardé le rythme cool, à la douce et sans stress, au point de prendre tout son temps pour faire la moindre tache, le moindre geste.
Moi, je n’ai pas encore appris à me la jouer cool et profiter de la vie zen, je suis toujours montre chrono à la main entrain de pousser tout le monde à être réactif, hyper actif et à speeder. Surtout à l’heure du petit déjeuner, il faut pouvoir s’habiller, préparer la lunch box et être prêt avant l’arrivée de papa pour le départ à l’école.
Un matin on prenait le petit déjeuner dans le jardin, tout le monde avait terminé sauf bien évidemment le petit « sabi » qui contemple le jardinier entrain de tondre la pelouse et qui se pose des questions existentielles en sirotant son petit verre de lait !
C’est à ce moment-là que je le regarde, regarde la nounou assise à table à l’attendre, moi, architecte de formation-maman à plein temps en ce moment, donnant les consignes pour aller vite, c’est à ce moment-là qu’une idée m’a traversé l’esprit me rappelant la phrase de mon patron que j’ai eu envie de ressortir : « tu sais combien tu coutes a l’heure, mec ? »
*une pensée à toute l’équipe qui se rappelle de cette phrase !



De retour …. Enfin presque !

A peine installée dans mon fauteuil, je prends mon iPhone pour envoyer des messages à ma famille et les prévenir de mon arrivée saine et sauve à paris. Par reflexe, je pars juste après surfer sur Facebook  pour savoir ce qui a pu se passer le temps de mon retour et j’affiche mon « home sweet home » sur mon mur pour les amis !  
Après 2 mois et demi à vagabonder enceinte jusqu’au cou d’un pays à un autre, trimbalant un enfant de 5 ans d’une région à une autre, d’une activité à une autre, d’une consultation gynéco à une échographie, me voilà enfin de retour pour m’occuper de mon jour J, le jour où j’accueillerais ma « bannout »
 Après 2 mois et demi et une opération à cœur ouvert, des séances de radiothérapie, des séances de chimiothérapies, une opération urgente suite à un accident vasculaire, une salmonella, une épine de cactus dans un œil, une préparation de mariage, une rééducation post-opératoire, un retour à paris de 4 jours pour suivi de grossesse, un nouveau départ, nouveau pays, une adaptation, un retour à l’école mais dans une nouvelle, nouvelle langue, nouvelle nounou,…
Après 2 mois et demi de stress, de fatigue, d’émotions et d’organisation, me voilà de retour dans mon « home sweet home » pour 1 mois, prête à me consacrer à l’arrivée de ma « hope-to-be-my-mini-me »  et à préparer un nouveau départ.
 Après 2 mois et demi me voilà à nouveau devant mon ordinateur à écrire, à partager sur mon blog des histoires avec mes fidèles lecteurs.
 Après 2 mois et demi me voilà de retour…. Enfin presque !

samedi 25 juin 2011

Flashbacks

On dit toujours que le deuxième trimestre est le plus facile, qu’on a encore la pêche loin de la lourdeur de la fin et des nausées du début et c’est vrai ! Alors moi je profite… Je sillonne Paris à la quête d’un ami(e) libre pour déjeuner, d’une exposition intéressante ou un moment magique à capturer.

Mais le seul inconvénient dans tout cela c’est les envies fréquentes d’uriner et quand ça vient il ne faut pas hésiter à faire une pause. Ce fut le cas aujourd’hui, j’ai décidé de m’accorder un break dans le café le plus proche or le plus proche s’est avéré être un café branché de djeuns !

Je m’installe calmement pour siroter un petit noir à coté d’un groupe de 4 étudiants qui doivent avoir la quinzaine maximum. Pour une fois, au lieu de sortir ma revue de fille afin de m’isoler un peu derrière, l’attitude de mes voisins m’a interpellé alors j’ai décidé d’écouter la conversation de mes voisins et observer leurs comportements !

Pour commencer, il faut comprendre leur argot français un peu différent de la langue française  que j’ai apprise à l’école. Dans la même phrase il y a le verlan, les mots avec des lettres très silencieuses voire aspirées et un vocabulaire très réduit.

Heureusement, il y a leurs comportements à décortiquer!!! La présence de jeunes filles a obligé les garçons à adopter une attitude de séduction et de jeux de mains même si le but n’était pas du tout de séduire les filles présentes, mais je pense que ca leur vient naturellement dès qu’ils sont en présence du sexe opposé. En les observant, j’ai eu beaucoup de flashbacks qui me  rappelaient des scènes vécues lors des déjeuners de chantier, des attitudes et manières déjà vues, des façons de se chamailler pour montrer sa supériorité et prouver son existence que certains collègues  du monde du bâtiment pratiquent encore après la quarantaine.
J’ai eu l’impression de revivre les mêmes scénarios avec des acteurs différents, parfois des hommes qui ont entre 40 et 60 ans et parfois des djeuns.

Je n’ai pas pu m’empêcher de me demander si ces garçons en face de moi sont prédestinés à faire carrière dans le bâtiment ? La façon de draguer ne murit-elle pas avec l’âge ? Est-elle atteinte du syndrome Peter Pan ? Les hommes adoptent-ils un comportement d’enfants ou c’est les enfants qui veulent se montrer hommes ?

mercredi 18 mai 2011

People come to Paris to fall in love...

It has been 10 years since I started dating “Paris” also said to be the city of love, the city where romance was invented.

I decided to go for a walk and meet my “Paris” when I popped into a group of school students around 5 to 6 years old screaming of ecstasy and happiness because they saw the Eiffel tower, this famous tower built by Gustave Eiffel, virtually known by everyone in the world. Even Remy, the rat in “Ratatouille” gazes on rooftops along with this landmark!
It reminded me of my little “Sabi” having the same expressions in front of the Eiffel tower, the Seine or even Notre dame: “Look, Look mommy this is where Quasimodo lives, in the bell towers!” thanks to Disney, maybe, but first to Victor Hugo, Baudelaire, Paul Verlaine and many many more….

After then, I had to go meet another Parisian lover, Woody Allen, with whom I share my love for Paris. Just like him, I love the statues, kiosks, metro entrances, buildings, sidewalk-café,...
I love the rich history of this city written on its monuments, palaces, told in its theatres, hidden behind its facades or decorated by its lights.

The beauty of Paris is that you can go everywhere; it’s very easy, sitting on a bench or walking down the streets, to escape into a fantasy of your own, live a big romance and enter a movie dreamland!
In this city you can easily go meet Napoléon Bonaparte, Pierre and Marie Curie, Emile Zola, Jean de la Fontaine, Picasso, Toulouse-Lautrec, Van Gogh, Dali, you can listen to Piaf or even Aznavour, you can contemplate Charles Garnier, Le Corbusier, Mallet-Stevens, Viollet-le-Duc or even sit on an Eames, a Jacobsen or a Jean Prouvé.

In 10 years in Paris, i got 3 great Love: in 2004, i fell in love with my great one, 2006 my mini me and 2011 my soon to be my shining star.
But I also got many lovers and firsts:
- My first kiss on the pont de la Tourelle, under the statue of St. Genevieve, the patron saint of Paris, designed by monumental sculptor Paul Landowski
- My fiancé’s proposal at the Train Bleu, a restaurant granted historical monument status by André Malraux and counted Coco Chanel, Brigitte Bardot, Jean Cocteau, Salvador Dali among its regular guests.
- My First brunch with my love at Les Deux Magots, the place to meet the literary and intellectual élite of the city. Its historical reputation is derived from the patronage of Surrealist artists, intellectuals such as Simone de Beauvoir, Jean-Paul Sartre, and young writers such as Ernest Hemingway.
- My first big laugh in front of the Grand Palais and the Petit Palais when my best friend came to visit,
- My first africain hot chocolate as a chocoholic at Angelina, the café that became my favorite hangout place as it was for Audrey Hepburn, Proust and Coco Chanel.
- My first Firework display on the 14th of July, a private party on the Top of the Museum of Quai Branly, under construction that year, discussing Jean Nouvel’s work with a coupe de champagne in my boyfriend’s arms.
- My first tiny little shared apartment near invalides
- …..

I can't stop but wonder if Paris will always be, to everybody, the city of good sex, fancy cheese and wine, crazy nights, romantic cafés and great love as it was for me the last 10 years?
I haven't left yet but I can’t stop thinking that there is no place like Paris, it will always be my favourite city!

jeudi 5 mai 2011

Dilemme.....

Il y a celles qui considèrent que l’accomplissement de soi, du couple et de la vie est l’enfant fruit de leur amour et il y a celles qui refusent de procréer et revendiquent le droit d’être femme avant d’être mère malgré la pression sociale.

Par nécessité, j’ai fait une commande sur le net de vêtements de grossesse. En cadeau j’ai reçu le magasine « 9 mois » que je cache depuis car je ne le trouve pas compatible avec mon décor minimaliste et anti objets envahisseurs colorés et encombrants ! J’ai quand même pris le temps de le parcourir en diagonale et de me rendre compte qu’il est destiné aux femmes enceintes et heureuses de l’être, à celles qui considèrent ces moments comme les plus beaux jours de leur vie ! (ndlr Florence Foresti : comment étaient leurs jours avant ?) Ce magasine est destiné à celles qui considèrent qu’avoir un enfant est la plus belle chose qui puisse arriver à une femme.
Moi les kilos en trop, les biberons, les contraintes, les conversations autour de la crèche ou des dernières couches lavables, non merci ! Je préfère les laisser aux autres !

Tiens, je peux aussi commenter pendant une heure les 100 raisons pour ne pas avoir d’enfants et ce n’est pas de la mauvaise foi, c’est du réalisme ! Avez-vous songé au fait que :
- L’accouchement fait mal ? Bon, moins depuis qu’il y a la péridurale, mais qu’en est-il des suites de l’épisio, des montées de lait ?
- Qu’avec un bébé de 0 à 12 mois vous n’avez en commun que les larmes, le reste du temps est pris par la bouffe, les changes, les vomissements,…
- Que ca peut nuire à la vie sexuelle surtout pour celles qui considèrent que leur gosse deviendra délinquant multirécidiviste s’il apprend que sa mère a une vie sexuelle.
- Que le rein que vous avez mis en vente sur eBay pour payer le salaire de la nounou n’a pas trouvé preneur, et qu’un bébé et son mode de garde coutent cher.
- Que vos mères et belles mères vous poursuivront pour vous expliquer que les petits pots tout fait ca donne le cancer des bébés… (sachant que ma mère première adepte de cette théorie, a eu le cancer à 60 ans sans avoir jamais gouter aux petits pots)

Et la liste est longue, sans parler du travail, de la discrimination, du fait qu’une femme après l’accouchement travaille plus à la maison et assume toujours 80 à 90 % des charges et pendant ce temps là, l’écart des salaires et toujours de 27% !

D’un autre coté, des études récentes aux états unis, prouvent que les femmes ayant eu des enfants ont moins de risque d’avoir un cancer que celles n’ayant pas. Alors la vie nous punira-t-elle si on n’a pas eu un enfant ? Par un cancer ?
Mais, en plus, le sabi de 5ans que j’ai déjà est devenu la prolongation de mon « moi » surtout qu’il est ma reproduction à 100% et cela ne peut que satisfaire et flatter mon coté narcissique et ma volonté de vouloir créer un prolongement de moi encore et encore et encore !

Névrosée alors ?

Entre la pression sociale, amicale, familiale et médicale, il n’est pas facile d’interroger son désir profond dans ce monde où l’homme n’a pas besoin d’être père pour être considéré comme un homme. Je continue à être mû par l’idée qu’il est naturel d’avoir un enfant que nous les femmes restons « filles » jusqu’à ce que nous devenions mères. (Réf : Elisabeth Badinter dans son livre Le conflit la femme et la mère)

Je n’ai pas pu m’empêcher de me demander, pourquoi celles qui veulent avoir un enfant n’ont pas à se justifier et celles qui ne le souhaitent pas sont-elles obligées de s’expliquer ? Pourquoi avoir à choisir entre travailler ou enfanter ? y-a-t-il un moyen pour concilier les 2 en toute conscience ? Sans pression et avec la bénédiction de la société ? Comment séparer entre ce qu’on veut et ce qu’on doit faire ?

jeudi 7 avril 2011

Ce jeudi 7 Avril

En ce jour qui est le tien, les kilomètres nous séparent mais pleins d’autres choses nous réunissent.

Il est déjà minuit
Chez nous à Paris
Seule dans mon lit
Avec le petit je suis
À la main une bougie
Car d'un an tu as grandi!

De notre amour un cadeau je te ferai
Dans moi 9 mois je porterai
Dans quelques mois je te le présenterai….

En aucun cas, un Victor Hugo je m’improvise
Mais de mes sentiments je t’avise
Et de ces mots je ferais ma devise…


Et pour clore, je cite :

« Aimons-nous toujours davantage !
Unissons-nous mieux chaque jour.
Les arbres croissent en feuillage ;
Que notre âme croisse en amour !

Soyons le miroir et l'image !
Soyons la fleur et le parfum !
Les amants, qui, seuls sous l'ombrage,
Se sentent deux et ne sont qu'un !
Conserve en ton cœur, sans rien craindre,
Dusses-tu pleurer et souffrir,
La flamme qui ne peut s'éteindre
Et la fleur qui ne peut mourir ! »

- Victor Hugo

lundi 4 avril 2011

Un jeu de mots.....

Entre les copines enceintes, les copines qui viennent d'accoucher et celles qui font tout pour avoir un enfant, je jongle depuis un moment entre mots à 26 syllabes impossible à retenir et termes medico-technico-incompréhensibles!
J’ai tout entendu, j’ai tout mémorisé et utilisé au point même de commencer à parler grec ancien, limite latin, avec mon entourage….

Jusqu’au jour où je tombe sur le mot « Hystérosalpingographie » assez long et mystérieux et qui à lui tout seul, si on veut l’écrire, rempli la largeur d’une feuille.

Ce n’est pas la longueur seule du mot qui m’a interpellé, mais c’est quand la personne qui me l’a commenté m’a expliqué que ce mot vient de hystéro-, du grec ancien pour désigner « matrice » : Organe creux qui, chez la femme et les femelles des mammifères, contient le produit de la conception jusqu'à la mise au monde, salpingo- pour désigner les trompes et -graphie du grec ancien pour désigner « écrire ».

Aussi tôt que possible, j’ai consulté mon ami Google à la recherche de l’origine du concept : Le terme hystérie vient du médecin grec Hippocrate, qui inventa ce mot pour décrire une maladie qui avait déjà été étudiée par les Égyptiens. Le terme est dérivé du mot grec hystera, signifiant l'utérus. La maladie était donc intimement liée à l'utérus; la théorie admise étant que celui-ci se déplaçait dans le corps, créant les symptômes. Platon décrivait ainsi ses causes et ses manifestations: « L'utérus est un animal qui désire engendrer des enfants. Lorsqu'il demeure stérile trop longtemps après la puberté, il devient inquiet et, s'avançant à travers le corps et coupant le passage à l'air, il gêne la respiration, provoque de grandes souffrances et toutes espèces de maladies.

Quelle belle matrice de mots et de significations…. Après cette analyse, je n'ai pas pu m’empêcher de me demander pourquoi le mot hystérie est –il associé à l’organe origine de la conception chez la femme ? Pourquoi le terme est –il tout simplement associé à la femme ? Est-elle entrain de promulguer l’hystérie aux générations futures à travers les chromosomes X qu’elle transmet ? Est-elle responsable de la névrose des nouvelles générations ?

mercredi 30 mars 2011

A chacun son Petrovsky

En pleine livraison de chantier, les tâches restantes à faire deviennent interminables, les journées plus longues et les esprits s'échauffent!

J'ai passé les deux derniers mois à finaliser mon projet, à travailler comme une malade pour l'examen final qui est la commission de sécurité où pompiers et agents responsables de l'accessibilité aux personnes à mobilité réduite des bâtiments, nommés par la commune viennent vérifier, inspecter et tester, coin par coin, le respect et l'application de toutes les normes relatives à la sécurité incendie et l'accessibilité d'un ERP.

Un examen redoutable auquel architectes, maitre d'ouvrage et entreprises se préparent dès les premières phases du projet. Cet examen était suivi par l’ouverture au public du bâtiment, alors entre peintres, menuisiers, électriciens et plombiers qui courent dans tous les sens, l’équipe de la maitrise d’ouvrage se faisait livrer le mobilier. A notre grande surprise, autre que les lits, chaises et tableaux, nous avons vu arriver un billard et un grand piano !

Un matin, j’arrive sur le chantier, je vais à la recherche de mon rdv et pour la première fois j’entends un son que je n’avais pas l’habitude d’entendre dans ce type d’endroit, un bruit de fond qui se détache de celui de la perceuse, du marteau piqueur et de la scie qui me berce depuis des années !!!! J’entre dans le salon où nous avions stocké temporairement le piano, pour tomber sur l’équipe de la maitrise d’ouvrage en pleine performance artistique. Il faut dire que nous avons un vrai pianiste, la musique qu’il jouait détendait l’atmosphère et les équipes au moment où nous avions le plus besoin.

Pour bien couper avec le stress de la journée, dès que j’avais un moment pour moi, même assez tard la nuit, je me mettais devant ma série préférée « sex and the city » pour voyager loin, très loin, dans le monde des 4 copines trentenaires et célibataires afin de les écouter parler crument de leur vie sexuelle et de leur quête de l’amour idéal.
J’arrive à la fin de la série, là où Carrie Bradshaw rencontre l’artiste peintre Aleksander Petrovsky et commence une relation amoureuse et sérieuse avec lui. Petrovsky, un russe d’une cinquantaine d’année, incarne l’image de l’homme mature, sage, macho, romantique, attentionné et généreux. Un homme qui transforme le fantasme en réalité et qui pour plaire joue du piano à sa dulcinée. De nos jours, l’idée de jouer du piano pour charmer ou séduire nous semble révolue, peut-être nous fait-elle rêver ?

Moi aussi j’avais mon Petrovsky sur mon chantier, le jour où je l’ai surpris en train de jouer du piano, il s’est directement arrêté pour se détendre les muscles comme il jouait debout par faute d'équipements, pour changer de chanson et surtout pour me jouer un air de piano en me regardant droit dans les yeux et pour me faire passer un message qui m’a bouleversé et m'a entrainé dans mon idée du romantisme et de l'amour idéal quand j'ai soudainement réalisé que je ne vivais pas mon rêve, il manquait le banc sur lequel je suis censée venir m'assoir pour admirer le charme et la performance de mon héro, pour me blotir contre lui et écouter sa musique, j'ai surtout réalisé qu’il manquait l'essentiel, il manquait le lien que je rêvais avoir avec mon Petrovsky!!!

mardi 22 mars 2011

The story of a heart...

Tonight before i went to sleep, i discovered a tiny little heart,

That can miss,
That can need,
That can beat,
That can love, love and love more,

So tiny, so scared and so sad that can easily be hurt....

I decided to close my eyes, travel in time, live by your side and  protect him... forever

jeudi 17 mars 2011

Absentéisme Aigu!

Parfois on s'éloigne de la vie active temporairement par obligation, sans le vouloir, on se retrouve atteint du syndrome "tête à l'ouest" doublé par une "fatigue aiguë" engendrée par un "évènement voulu et tant attendu" ce qui provoque cet absentéisme....
Les idées sont là et je ne manquerais pas de les partager, j'ai fait le plein pendant mes années de bâtiment. Mais aujourd'hui j'ai envie de partager des idées qui me travaillent, des idées de la mom mais pas la working one...

Ce matin, comme tous les matins, j'ai accompagné mon Sabi à l'école à 08h20.Ce matin, comme tous les matins, j'ai croisé les autres "mamans" qui pareil accompagnent leurs petits à l'école à la même heure... C'est à ce moment là que j'ai été frappée par l'image de la "maman" type, véhiculée par une majorité et auquel je n'arrive pas à adhérer. Image qui m'éloigne de plus en plus de la maternité et de tous les concepts de "ma vie c'est mes enfants"....
Je commence par détailler le style type: le jean ou pantalon sous les bottes à imitation UGG, doudoune et cheveux attachés vers l'arrière en queue de cheval par manque de temps le matin. Jamais de sac à main, pas nécessaire, elle rentre chez elle après l'école, si par malheur un rdv est obligatoirement pris le matin, elles s'agrippent au sac à dos instead.
Sur le chemin, tous les jours, elles croisent la meilleure amie "maman" aussi comme par hasard, elles discutent une heure devant l'école, s'extasient à la vue des enfants des autres amies "maman" et tout cela juste devant la porte d'entrée ce qui empêche les enfants de rentrer comme il se doit.
Puis elles croisent d'autres "maman", commencent à papoter, elles trouvent toujours de quoi dire et les rires montent comme si il s'est passé énormément de choses entre hier et aujourd'hui... Ces mêmes dames sont les premières à s'inscrire aux activités de l'école quand toi tu ne trouves pas de temps libre dans ton planning pour poser une journée de vacances et être présente parceque la livraison du chantier sur lequel tu as bossé pendant 2 ans te tiens à coeur ou parceque tu as peur de louper la dernière crise de nerfs du client lors de la réunion de chantier.
Ces "mamans" sont sur facebook avec comme activité: mes enfants sont ma vie,  magasine préféré: parents, musique: comptines de la maternelle et n'hésitent pas à nous faire part de la vie au quotidien de leurs petits en live via les statuts du type: machin a avalé, a dit, a dormi, m'a complimenté, ... Pour ne pas oublier les photos dans lesquelles on voit des enfants mais on les voit jamais avec leurs hommes....
Moi, comme Florence Foresti dans son spectacle Mother Fucker, j'ai laissé tomber les principes, jouets en bois filière allemande 100/100 naturel, manger bio et pas de télévision. Comme elle, je vote pour Gulli la chaîne enfants qui sauve des vies pour être LE service de santé publique sans lequel on serait mort!!!
Moi ma vie est ma vie, elle m'appartient, mon temps m'appartient aussi, je le partage d'accord mais il m'appartient surtout mon RTB (récupération du temps de la beauté).  Mes discussions ne peuvent pas tourner constamment autour des enfants, les coquillettes et jambon ça me gave, je tiens à voir mes amies autour d'un verre dans un pub et c'est moi qui fais la loi dans ma vie!

Dans 20 ans ou plus, je reviendrais sur ma méthode avec un retour d'expérience que je ne manquerais pas à  vous communiquer......

jeudi 13 janvier 2011

On apprend toujours.....

Quoi de mieux que les réunions de chantier ou les déjeuners précédant les réunions de chantier de pour se retrouver entourée des hommes de chantiers.... J'ai appris récemment que quand un homme issu du monde du bâtiment se présente ainsi, il est associé par l'audience à une "tarlouze" (je cite!)... mais ceux qui m'entourent  c'est des hommes ayant au moins la cinquantaine, machos et des hommes des "vrai"... Quoi de mieux quand on a un blog à alimenter!!!
Pour éviter l'ennui et pour avoir une vrai rupture entre la matinée et la suite de la journée, ces hommes évitent de parler boulot... les discussions se focalisent sur le sexe. Sauf qu'ils oublient qu'ils sont entrain de tomber dans la routine, grave!

Etre une femme seule dans un monde brut, n'est pas tâche facile. Je dois en permanence défendre ma cause, me protéger des réflexions de tout genre et rester intouchable! Je dois savoir mener leur discussion sans leur donner une fausse image de moi, sans leur permettre de croire que je peux être accessible, leur rappeler toujours que mon monde est peut être différent, que dans mon monde les femmes ne sont pas forcément qu'un cul elles sont aussi coeurs et âmes, rêveuses et sentimentales, fidèle et surtout soignées.... que quand elles sont dans une relation, elles font tout pour la garder, pour choyer leurs moitiés et aiment comme personne ne peut aimer...

C'est difficile pour eux d'avaler leurs côtes de bœuf en discutant d'amour, gloire et beauté!!! 

Après analyse de la vie sentimentale d'un co-luncher, j'ai pas pu m'empêcher de lui expliquer le concept de "faux-kiffer" . Concept lu dans un article de la revue Grazia, et que j'ai voulu appliquer sur lui, même si à la base ce concept s'adresse aux femmes en couple, fière de l'être, amoureuse et fidèles:
"Quand on est en couple et qu'on a depuis longtemps fermé ses yeux et ses chakras aux autres porteurs de pénis que l'élu de son cœur, il arrive qu'un homme fasse irruption dans notre quotidien. Cet homme étranger, on n'a aucunement l'intention de le séduire. Mais on rit à ses vannes... Et insidieusement, son image s'immisce dans notre esprit, se dissimule et ressurgit aux moments les plus incongrus. [...]
On ne kiffe pas l'autre homme : on le faux-kiffe. On s'en sert comme support de fantasme un certain temps, pour finalement l'oublier quand on réalise que ses vannes ne sont pas si drôles et que l'élu est toujours là pour nous."
Apparement, faux-kiffer un homme de temps à autre, c'est très sain, ça permet de réaliser que le couple résiste au faux-kiffage!!! mais qu'en est -il si ce concept s'applique aux hommes?
 
Mon co-luncher étonné de mes théories, de mon concept se limitant à un fantasme et qui n'aboutit pas à une fin bien connue d'exploration et de découverte de l'autre, partage avec moi une autre vision des rapports hommes-femmes. Une vision bien plus mathématique et masculine.. La vision du sexe opposé!!!
Si on prend un couple normal, ce couple fait l'amour en moyenne 3 fois par semaine, chaque rapport dure 20 minutes, toujours en moyenne, avec 3 pénétrations par minute par un pénis de 15cm environ et un calcul sur une année, nous fais:
3fois x 20min x 3 pénétrations x 0.15m x 54 semaines = 1458m
Ils s'amusent à calculer le nombre de mètre, kilomètre ou autre qu'ils donnent d'eux même à une femme par an! et si un couple se résume à cet échange!
 
Une femme se résume -t-elle à une autoroute réservée à la circulation des engins rapides et dont le tracé permet de circuler avec une sécurité optimale? Notre couple serait -il une voie express ou une voie rapide en fonction des appellations donnée par les hommes? Notre bande d'arrêt d'urgence serait -elle notre coeur qui nous permettra de s'arrêter quand un problème surgit?
A quand les autoroutes de l'information qui peuvent nous permettre d'avoir des réseaux de communication à haut débit et qui nous permettent d'échanger toutes nos données entre systèmes?