vendredi 16 novembre 2018

"Le Beaujolais nouveau est arrivé !"


Je la fais courte aujourd'hui.

Depuis mon atterrissage à Marrakech et jusqu’à hier soir, je n’ai plus fêté l’arrivée du Beaujolais nouveau. Le slogan « Le Beaujolais nouveau est arrivé » n’a plus résonné dans ma tête comme quand j’ai habité Paris, où il résonnait toute la journée du troisième jeudi du mois de novembre dans les caves et les bistros français.

L'arrivée du beaujolais nouveau est une tradition fêtée depuis plusieurs années en France et dans de nombreux pays. Le troisième jeudi du mois de novembre de chaque année marque le début de la vente des premiers vins beaujolais. À précisément 0 h (soit le mercredi à 24 h), la commercialisation peut commencer. 
S'il bénéficie d'un tel engouement, c'est d'abord que le Beaujolais nouveau qui sera bu à partir de jeudi n'est disponible que sur une durée limitée. Il est en général consommé dans les quinze jours qui suivent l'ouverture de la première bouteille.
Le Beaujolais nouveau est en effet un vin primeur, jeune mais c’est aussi un vin plus festif que les autres, un vin plus convivial, un vin de soif, un vin d’amitié.

Un vin d’amitié que nous avons honoré hier avec les copains, nous avons eu l’occasion de célébrer la naissance du nouveau vin de l’année comme si on fêtait l’arrivée du printemps. Nous avons passé une agréable soirée autour du vin, du fromage, de la charcuterie et nos discussions ont vêtues la robe rouge vif, limpide, brillante, acidulée et fruitée du Beaujolais.


Nos discussions fraîches et jeunes ont décidé de changer de groupe pour passer de baronne à cochonne ou de comtesse à tigresse. Nous avons refait le monde, commenté les choix de certains proches, le fossé creusé par la différence de culture, les expériences ultérieures qui peuvent guider nos décisions aujourd’hui mais aussi comment se tromper de trou en glissant peut avoir un impact décisif sur notre vie.

Nous savions que cette soirée n’allait pas durer à l’image de la commercialisation du Beaujolais......
Mais pour l’espace d’une soirée, nous sommes redevenu jeunes à reparler des premières expériences sexuelles avec les filles, les codes de disponibilité de l’époque allant de la petite fente de la jupe pour la fille sage à la fente plus longue pour la salope, mais surtout comment  montrer aux filles la koutoubia et par grande forme leur montrer le toupkal!

Juste avant la soirée, lors du repas du midi, un ami, incarnant la sagesse et la raison, rectifiait nos expressions et transformait le jargon de l’architecte en jargon classe et noble. Quand “enculer les mouches” devient “sodomiser les insectes” et quand la sagesse refuse de rester passer la soirée avec nous les conversations partent en vrille! 

Nous n’avons pas eu le temps de se bonifier comme un bon vieux vin, nous sommes restés fidèle a l’image du vin primeur, nouveau et jeune. Enfin, le Beaujolais nouveau est arrivé, l’amour, la gloire, les déboires et les festivités aussi!!!!

Je me comprends.....