vendredi 9 octobre 2020

La vie, une Aventure ?

 

Apparemment, d’après le dernier article que je viens de lire, il ne faut pas dire la vie est difficile mais la vie est une aventure.

Cette phrase m’a intrigué car pour pouvoir être d’accord avec ce principe, il faut définir le mot aventure.  A l’école j’ai appris qu’aventure c’est la suite de péripéties et de rebondissements dont l’expérience peut créer une excitation psychologique et physiologique, négative ou positive mais je me suis attachée le plus à l’excitation positive et je n’ai utilisé le mot aventure que pour décrire des moments de folies, de sensations fortes, de bonheur, de joies, d’extravagances et d’excentricités. Je peux rejoindre Milan Kundera qui définit l’aventure comme une « exploration passionnée de l’inconnu » car ça reste excitant et stimulant.

 Donc en résumé la vie est un défi à relever, un bonheur à mériter et une aventure à tenter comme s’il ne suffisait pas de mettre un pied devant l’autre pour avancer.

 Mais par moment, 1 fois par mois, j’ai l’impression que les aventures de la vie ne suffisent pas alors l’univers m’envoie des épreuves supplémentaires, des manèges d’émotions, de doutes et de chagrins. Une fois par mois je dois rétablir le lien avec la sagesse très profonde et ancienne qui réside dans moi, dans chaque femme comme si la vie chevaleresque de quêtes héroïques quotidiennes ne suffisait pas :

Comme si la gestion des crises d’adolescence d’un enfant ne suffisait pas.

Comme si guider une fratrie de 2 avec le ressentit de 10 gosses ne suffisait pas.

Comme si l’impression d’être un poids à supporter pour ta moitié ne suffisait pas.

Comme si le dénigrement de ton entourage ne suffisait pas.

Comme si le sentiment que ta vie n’a pas de valeur pour tes proches ne suffisait pas.

Comme si mettre ta vie de cote pour le bonheur de ta famille ne suffisait pas.

Comme si gérer les sautes d’humeur d’un prof en vidéoconférence ne suffisait pas.

Comme si la distance avec mes amies fidèles éparpillées sur le globe ne suffisait pas.

Comme si la mort de mes parents ne suffisait pas.

Comme si la démolition de plus que la moitié de mon pays natal ainsi que la crise économique qui régit ne suffisait pas.

Et la liste est longue….

 

Alors en plus, chaque mois, dans la nature cyclique d’une femme une bataille de lutte contre le cours de la vie s’impose, naturellement. La nature met en évidence notre incroyable complexité, à nous les femmes, car en un seul mois, nous pouvons passer de fonceuses à nourricières puis de sauvage à casanières.

Dans un livre que je suis en train de lire, l’auteur parle de la phase de la sorcière dans le bien-fondé des rythmes de la vie de la femme. Pendant cette phase notre moi intérieur s’exprime dans notre esprit éveillé, cette phase correspond à une période ou le corps a besoin de plus de sommeil mais l’esprit a également besoin d’avantage de temps pour rêver.

Apparemment les rêves, pendant cette période, peuvent nous apprendre beaucoup sur notre corps et notre esprit, ils modifient notre perception de la vie où nous apportent aide et compréhension.

Mais qu’en est-il quand ces rêves se transforment en cauchemars ? qu’en est-il quand ces cauchemars mettent en scène nos craintes et notre mal-être intérieur ? qu’en est-il quand le lendemain nos idées angoissantes ou visions terrifiantes parviennent à s’imposer ? est-ce une façon pour l’univers de nous dire de nous écouter, d’écouter notre corps, de changer quelque chose ? ?

 

Avec toutes ces idées, pensées et émotions, avec tous les livres et les articles que je lis, avec toutes les questions que je ne peux pas m’empêcher de demander, je reviens à la notion de la vie est une aventure pour dire que la vie est bien une aventure réelle, c’est quelque chose qui se vit, qui se ressent au plus profond de nous et ne peut pas être limitée avec nos pensées. La vie est une expérience sensorielle et non pas uniquement intellectuelle, alors vivons !