mercredi 19 septembre 2018

Nettoyage de printemps aux portes de l’automne


Pour certains de mes amis je suis une bonne vivante, pour d’autres je suis une encyclopédie ambulante, pour certains je suis une amie fidèle, pour mes frères je suis en quête permanente de perfection. Chacun son idée de moi.
La définition de chacun de nous dépend de notre comportement avec les autres, de notre éducation, de notre rapport avec nous-mêmes. Cette image que nous véhiculons aux autres n’est autre que l’impression que nous laissons à nos interlocuteurs. 

Je considère que durant notre vie nous devons garder une image cohérente, pertinente de nous-même, une image qui reflète notre personnalité, notre identité et surtout une image porteuse de sens.
Notre image évolue et change évidement avec le temps, les circonstances et le parcours de la vie mais elle ne vire pas à 180 degrés. Néanmoins, reste toujours intactes cette essence irréductible, cette personnalité, cette intégrité et ces valeurs qui nous caractérisent.

Malheureusement ce n’est pas le cas de tout le monde.

Depuis 2 ans, des amis de longue date sont devenus des inconnus, des amis avec qui j’ai fait les 400 coups, des amis pour qui j’ai défié les volontés de mes parents, des amis avec qui j’ai eu plein de souvenirs d’enfance et qui au fil des années ont changé d’attitude. C’est facile aujourd’hui de se dire ami, surtout à une époque ou même la personne la plus esseulée du monde peut s’inventer des palanquées en virtuel. Ce n’est pas de ce genre d’amitié que je parle, mais de ceux avec qui j’ai porté le fardeau de la vie pendant mes années d’adolescence avec nos problèmes de l’époque, ceux qui sont comme des Etoiles et qu’on ne peut reconnaitre que quand il fait sombre autour de nous comme le dit Bob Marley.

Depuis 2 ans, j’ai été, plusieurs fois, invisible à leurs yeux, je n’ai même pas eu l’esquisse d’un sourire ou la bonté d’un bonjour. J’ai eu l’impression de toujours faire un effort pour communiquer avec eux et de me vider de mon énergie en leur présence. De ce fait, nombreux de mes rêves se sont brisés et la plupart de mes illusions et autres espoirs sont partis en fumée.
Le pire c’est que ce n’est pas qu’avec moi, ils ont coupé les ponts avec plusieurs membres du groupe, avec mes copines proches, avec les gens de la même communauté et avec qui on a grandi.

Que s’est-il donc passé ? Comment peuvent-ils être si différents tout à coup ? Pourquoi ne ressemblent-ils plus aux personnes qu’on a connues au début ?
J’ai essayé de chercher une justification, j’ai fouillé dans mes souvenirs en quête de signes, j’ai essayé de comprendre, j’ai fait beaucoup de recherches sur le comportementalisme humain et d’après des études approfondies de psychologie et d’analyses des comportements, j’ai compris que les gens ne changent pas mais simplement ils n’ont jamais été comme on les imaginait, nous avons juste ouvert les yeux.  

En réalité, ces personnes n’ont pas changé du jour au lendemain, elles n’ont simplement jamais été telle que j’ai pu les imaginer au départ.

Quoi qu’il en soit, j’ai accepté cette situation, j’ai nettoyé mon esprit de nos relations improductives car ils faisaient baisser considérablement mon niveau d’énergie. Leur date de péremption a été dépassée de loin.

Ce qui est merveilleux dans cette histoire, c’est que lorsque j’ai eu le courage de me débarrasser de mes vieux amis ennuyeux, j’ai retrouvé de l’espace pour attirer de nouvelles relations agréables et fortes. J’ai laissé rentrer dans ma vie de nouvelles personnes que je connaissais sans vraiment connaitre et à qui je n’ai jamais donné de chance car j’étais trop dominée par mes anciennes relations.

Du coup c’est ce que je conseille à mon autre amie d’enfance qui a souffert comme moi du changement de comportement et je lui dis que les amis c’est comme le vin : un grand cru va se bonifier avec le temps, une piquette deviendra du vinaigre et finira par nous rendre malade. Et il vaut mieux avoir peu de grands crus dans sa cave que plein de piquette……



lundi 10 septembre 2018

Équilibre


Cet été j’ai passé 5 jours à l’hôpital avec mon papa, j’ai passé 5 jours à parler de scan, d’examens, d’analyses et de taux élevés ou bas, 5 jours de recherche de l’équilibre du taux de créatinine, du diabète, du potassium et des coagulants. 
5 jours que les plusieurs médecins « tous corps d’états » enchaînent analyse sur analyse pour trouver le bon rapport, les bons résultats et par la suite l’équilibre...

L’équilibre, l’harmonie ou l’état de stabilité résulte de la juste proportion entre des éléments opposés ou forces antagonistes. Si le corps est créé avec un certain équilibre, tout disfonctionnement  peut provoquer une chute, une anomalie ou une maladie.

Comme dans la vie, le couple ou au sein d’une famille. 

Ca me ramène à une discussion que j’ai eue avant avec un architecte d’un certain âge qui  navigue entre son agence au Liban et son autre agence à Paris. 6 mois ici, 6 mois là-bas.
Il a partagé avec moi son parcours professionnel autour d’un café chez Pierre Hermé  mais aussi son parcours perso, ses aventures, sa notion du couple et sa vision de la vie. Je l’avais perdu au milieu de son monologue quand il a commencé à critiquer 2 de mes collègues de promotion qui ont bossé avec lui mais il a re-retenu mon attention ou ma colère quand il m’a dit qu’ « une femme/mère au foyer voit son homme réussir dans son travail et gagner bien sa vie devient jalouse, folle, dépressive et lui pourrit la vie. Elle ne veut pas voir son mari réussir ».
Pour lui un homme doit pouvoir bien gagner SA vie et profiter seul de ce succès en voyageant, accumulant les sorties, les fêtes et les activités annexes.

A l’écouter je suis devenue folle de rage. Ceux qui me connaissent bien savent que je n’ai pas pu m’empêcher de répondre : Equilibre mon vieux  il n’y a pas que la femme dans le couple, elle ne t’a pas forcé à te marier ni à fonder une famille. C’était un engagement mutuel des deux partis.

Une femme ne devient pas dépressive car son mari a réussi mais cette réussite peut briser un couple si elle rompt l’équilibre. C’est-à-dire la priorité est donnée au travail, aux activités annexes, aux plaisirs personnels et le tout au détriment du couple et de la famille.
C’est comme l’expérience du grand pot vide qu’on remplit de grands cailloux, de graviers, de sable et d’eau et de laquelle on tire l’importante leçon de vie sur la priorité et l’intérêt de mettre les grands cailloux en premier sinon on risque de ne jamais pouvoir les placer par la suite, ne jamais réussir car notre vie sera remplie de peccadilles. A chacun de définir ses gros cailloux.

Ces activités annexes, le travail ou les peccadilles deviennent de véritables rivales pour la femme, La “liaison amoureuse” extra-conjugale n’est pas forcément sexuelle, mais le sentiment d'abandon et/ou tromperie est le même!
Et puis, c’est facile de détruire un couple, il suffit d’oublier les priorités ainsi par la suite l’Amour avec un grand « A » commence à s’éteindre.

Quand un homme et une femme choisissent de s’unir et se s’aimer, ils choisissent, normalement, par Amour, de prendre soin de l’autre et de le rendre fier, le supporter et l’accompagner dans les difficultés comme dans les victoires.
Il y a le Soi, l’Autre et la Relation. Une triangulation qu’ils se doivent de respecter, de nourrir et de protéger. C’est le terrain d’entente (et de batailles) où on communique directement et indirectement. C’est la raison même du couple. C’est ici que se construisent les plans, les projets, l’Avenir proche ou lointain et les rêves qui y sont associés. C’est avancer ensemble en équilibre.

L’équilibre entre l’interne et l’externe. Cet équilibre n’est pas nécessairement 50-50. Il faut plutôt que les deux soient en accord et puissent se retrouver dans le milieu intime puis s’ouvrir aux autres, en ayant toujours la solidité, de l’amour et du respect via les compromis et selon les gouts et les envies.

Pour résumer ma réponse, Aucun triangle n’est parfait, il nécessite cependant 3 cotés pour pouvoir exister et un équilibre entre les différentes forces majeures.