dimanche 18 septembre 2011

Des phrases qui reviennent

Pendant une période de charrette et de préparation pour le dépôt d’un dossier important, un  permis de construire pour un immeuble de 60000m2, j’avais  dans mon équipe de travail un architecte coréen très doué pour la 3D sur revit et maitrise très bien les logiciels de dessin. Il bossait avec des horaires de coréen, jamais à la manière d’un fonctionnaire français ! Son salaire est très vite rentabilise par mon patron au détriment de mon collègue bien évidemment jusqu’au jour où une collègue lui pose une colle sur autocad !!
 Il commence à chercher pour trouver la réponse au lieu de dire tout simplement « je ne sais pas » comme le font beaucoup d’autres. Il est vrai que la réponse allait nous aider énormément et allait résoudre une énigme considérable qui nous permettra de ne pas perdre un fichier important !
L’enjeu était de taille pour toute l’équipe qui se donnait à fond et sans limite pour ce projet sauf une personne : mon boss bien sûr puisqu’il ne pense qu’au cout actuel du projet, à l’argent qu’il sort tous les mois sans réfléchir au retour financier que peut avoir l’obtention du permis après quelques mois.
Alors le boss lui demande ce qu’il fait, il l’avait observé pour une matinée et sans attendre la réponse du coréen, il lui sort tout haut : « tu sais combien tu coutes a l’heure, mec ? »
Cette phrase est devenue l’emblème du rendu, du projet et de l’équipe. On la sortait à chaque fois qu’on avait besoin de se moquer ou de rire.

Depuis qu’il s’est installé dans son nouveau pays, au soleil et dans une grande maison avec femme de ménage et nounou à plein temps, mon petit « sabi » a oublié le rythme parisien très speed et a gardé le rythme cool, à la douce et sans stress, au point de prendre tout son temps pour faire la moindre tache, le moindre geste.
Moi, je n’ai pas encore appris à me la jouer cool et profiter de la vie zen, je suis toujours montre chrono à la main entrain de pousser tout le monde à être réactif, hyper actif et à speeder. Surtout à l’heure du petit déjeuner, il faut pouvoir s’habiller, préparer la lunch box et être prêt avant l’arrivée de papa pour le départ à l’école.
Un matin on prenait le petit déjeuner dans le jardin, tout le monde avait terminé sauf bien évidemment le petit « sabi » qui contemple le jardinier entrain de tondre la pelouse et qui se pose des questions existentielles en sirotant son petit verre de lait !
C’est à ce moment-là que je le regarde, regarde la nounou assise à table à l’attendre, moi, architecte de formation-maman à plein temps en ce moment, donnant les consignes pour aller vite, c’est à ce moment-là qu’une idée m’a traversé l’esprit me rappelant la phrase de mon patron que j’ai eu envie de ressortir : « tu sais combien tu coutes a l’heure, mec ? »
*une pensée à toute l’équipe qui se rappelle de cette phrase !



De retour …. Enfin presque !

A peine installée dans mon fauteuil, je prends mon iPhone pour envoyer des messages à ma famille et les prévenir de mon arrivée saine et sauve à paris. Par reflexe, je pars juste après surfer sur Facebook  pour savoir ce qui a pu se passer le temps de mon retour et j’affiche mon « home sweet home » sur mon mur pour les amis !  
Après 2 mois et demi à vagabonder enceinte jusqu’au cou d’un pays à un autre, trimbalant un enfant de 5 ans d’une région à une autre, d’une activité à une autre, d’une consultation gynéco à une échographie, me voilà enfin de retour pour m’occuper de mon jour J, le jour où j’accueillerais ma « bannout »
 Après 2 mois et demi et une opération à cœur ouvert, des séances de radiothérapie, des séances de chimiothérapies, une opération urgente suite à un accident vasculaire, une salmonella, une épine de cactus dans un œil, une préparation de mariage, une rééducation post-opératoire, un retour à paris de 4 jours pour suivi de grossesse, un nouveau départ, nouveau pays, une adaptation, un retour à l’école mais dans une nouvelle, nouvelle langue, nouvelle nounou,…
Après 2 mois et demi de stress, de fatigue, d’émotions et d’organisation, me voilà de retour dans mon « home sweet home » pour 1 mois, prête à me consacrer à l’arrivée de ma « hope-to-be-my-mini-me »  et à préparer un nouveau départ.
 Après 2 mois et demi me voilà à nouveau devant mon ordinateur à écrire, à partager sur mon blog des histoires avec mes fidèles lecteurs.
 Après 2 mois et demi me voilà de retour…. Enfin presque !