mardi 13 décembre 2011

Une décision courageuse pour une workingmom

Il y avait une fois, un boss-qui-se-prend-pour-un-dragueur et une workaholic-mom qui bossaient ensemble depuis 6 ans…

Depuis plusieurs années, mon boss-qui-se-prend-pour-un-dragueur me tape sur les nerfs et sur les nerfs de toutes mes collègues, ex-collègues d’ailleurs car elles n’ont jamais voulu renouveler leur contrat !
J’ai voulu plusieurs fois claquer la porte et partir mais j’ai réussi à me calmer pour plusieurs raisons (très perso pour être révélées) mais aussi car mon métier me passionne, me permet de dépasser mes limites, de gérer mon stress et mon équipe afin de mettre au monde notre projet et de l’accompagner dans ses différentes phases de sa conception à sa livraison.
J’ai voulu démissionner à plusieurs reprises mais je suis très accro à ce que je fais, je suis une W.A. une Workaholic Anonyme !

Quand mari-idéal m’a annoncé son désir de quitter paris pour une nouvelle vie à l’étranger, je n’ai pas tout de suite réalisé l’impact que cela pouvait avoir sur ma vie. Avec toute la confiance en moi, j’ai imaginé pleins de projets, beaucoup de boulot mais avec un soleil et  une piscine en plus!
Entre temps, son projet se concrétise, je tombe enceinte et me retrouve maman-d'une-October-girl avec un mari-idéal basé à Marrakech.
Rien n'a changé dans ma tête de workaholic anonyme, je me vois toujours derrière mon ordinateur avec un tas de croquis sur calque parsemé bordeliquement sur mon bureau, les cheveux mal coiffés, une odeur de café dans la pièce mais avec un soleil, une piscine, une femme de ménage et une baby-sitter en plus cette fois!!!

Jusqu'au jour où je me suis retrouvée, October girl âgée de 18 jours dans les bras, aux urgences d'un hôpital pour enfants malades qui se fait peau neuve. J'étais coincée pendant toute une journée dans le service d'hospitalisation de jour entre les cris de mon propre bébé et le bruit d'un marteau-piqueur du chantier-peau-neuve de l'hôpital: Le premier symbole de ma vie perso, le deuxième celui de mon monde de jour, de ma vie professionnelle. Pour la première fois dans ma vie, c'est le bruit du deuxième qui m'irrita le plus et perturba ma concentration sur ce qui arrive à ce  que j'ai de plus cher au monde: ma petite famille.

Ce fut le déclic attendu, le message était très flagrant et disait long sur ma vie, mes priorités et mes devoirs du moment. J'ai décidé, ce jour, qu'à ma sortie de l'hôpital je vais revoir mes priorités, je vais enfin pouvoir démissionner....

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