mardi 15 novembre 2011

Vers une nouvelle réglementation?

Depuis deux semaines, je passe mes journées au rythme de-le-sabi-mini-Einstein/mari-idéal et cale mes nuits au rythme d'october-girl, de ses cris et agitations interminables.
Ces cris connus pour avoir une valeur mesurée à 110dB, valeur que l'on n'a même pas en discothèques et salle de concerts car ces dernières ont un niveau sonore maximal autorisé de 105 dB, sont tellement perçants que ça fait mal aux oreilles et à la tête sans parler de l'effet qu'ils peuvent avoir sur le système nerveux!

Dans mon métier d'architecte, une partie de mon rôle consiste à défendre et lutter contre les nuisances sonores cadrées, principalement, par la loi en France (articles L. 571-1 à L. 571-26
du Code de l'environnement):

1- En amont avec le maire, on agit via la maitrise de l'urbanisme en faisant en sorte de limiter les bruits de voisinage dans les Plan Locaux d'Urbanisme (PLU) ou par des permis de construire adaptés.

2- On applique avec rigueur les normes et réglementations acoustique dans les projets. Sachant que depuis le 1er janvier 2000, la réglementation acoustique qui définit les performances acoustiques minimales requises dans un bâtiment d'habitation, a été modifiée afin de s'adapter aux indices européens. Certes elle n'impose aucun niveau réglementaire entre les pièces d'un même logement mais pour un meilleur confort acoustique, il est préférable de mettre en œuvre des cloisons ayant une performance minimum de 42 dB.
Prenons un exemple grandeur nature et inspiré de faits réels: quand je passe mes nuits isolée avec les cris de October-girl à 2 pièces de la chambre où dorment tranquillement mes 2 fous de jour, je suis séparée de ces derniers par 2 cloisons à 42db chacune (en supposant que mon logement répond à la norme ci-dessus). Ceci atténue les cris à 110db de 84db  (2x42db) pour ne leur faire parvenir que 26db très négligeable et ne pouvant même pas perturber leurs rêves!

3- On vérifie les performances acoustiques des produits et des ouvrages de bâtiment à prescrire dans les projets On vérifie l'indice d'affaiblissement acoustique de ces produits ou bien l'isolement acoustique entre logements. A savoir que plus la valeur de ces caractéristiques, exprimée en dB, est grande, meilleure est la performance, à l'inverse du son perceptible qui plus sa valeur est grande plus il frôle le seuil de la douleur à 130 dB.

En résumé, à quand une réglementation prenant en compte les cris de 110dB contre lesquels aucun logement n'est équipé? Une réglementation qui impose des meilleures performances aux cloisons séparatives entre logements et entre les différentes pièces d'un même logement?
Car à force de répéter toutes les nuits, on nous accusera de porter atteinte à la qualité de vie, à la tranquillité et à la santé de nos voisins dans un immeuble construit avant les années 70 et ne répondant á aucune réglementation!

On nous accusera, également, de tapage nocturne si notre voisin considère que les cris de bébé rentrent dans la case "Cris" du code de la santé publique eux-mêmes considérés par la réglementation comme des bruits de voisinage!
Et quand on sait qu' "aucun bruit particulier ne doit, par sa durée, sa répétition ou son intensité, porter atteinte à la tranquillité du voisinage" sinon on est passible d'une amende pouvant aller jusqu'à 450€ et en plus d'une peine complémentaire de confiscation de la chose qui a servi à commettre l'infraction, une pression supplémentaire vient s'ajouter à notre angoisse, notre stress et notre énervement!!!

A quand une nouvelle réglementation prenant en compte tous ces critères dans les bâtiments d'habitation ainsi que dans les hôpitaux et les maternités?

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