jeudi 5 mai 2011

Dilemme.....

Il y a celles qui considèrent que l’accomplissement de soi, du couple et de la vie est l’enfant fruit de leur amour et il y a celles qui refusent de procréer et revendiquent le droit d’être femme avant d’être mère malgré la pression sociale.

Par nécessité, j’ai fait une commande sur le net de vêtements de grossesse. En cadeau j’ai reçu le magasine « 9 mois » que je cache depuis car je ne le trouve pas compatible avec mon décor minimaliste et anti objets envahisseurs colorés et encombrants ! J’ai quand même pris le temps de le parcourir en diagonale et de me rendre compte qu’il est destiné aux femmes enceintes et heureuses de l’être, à celles qui considèrent ces moments comme les plus beaux jours de leur vie ! (ndlr Florence Foresti : comment étaient leurs jours avant ?) Ce magasine est destiné à celles qui considèrent qu’avoir un enfant est la plus belle chose qui puisse arriver à une femme.
Moi les kilos en trop, les biberons, les contraintes, les conversations autour de la crèche ou des dernières couches lavables, non merci ! Je préfère les laisser aux autres !

Tiens, je peux aussi commenter pendant une heure les 100 raisons pour ne pas avoir d’enfants et ce n’est pas de la mauvaise foi, c’est du réalisme ! Avez-vous songé au fait que :
- L’accouchement fait mal ? Bon, moins depuis qu’il y a la péridurale, mais qu’en est-il des suites de l’épisio, des montées de lait ?
- Qu’avec un bébé de 0 à 12 mois vous n’avez en commun que les larmes, le reste du temps est pris par la bouffe, les changes, les vomissements,…
- Que ca peut nuire à la vie sexuelle surtout pour celles qui considèrent que leur gosse deviendra délinquant multirécidiviste s’il apprend que sa mère a une vie sexuelle.
- Que le rein que vous avez mis en vente sur eBay pour payer le salaire de la nounou n’a pas trouvé preneur, et qu’un bébé et son mode de garde coutent cher.
- Que vos mères et belles mères vous poursuivront pour vous expliquer que les petits pots tout fait ca donne le cancer des bébés… (sachant que ma mère première adepte de cette théorie, a eu le cancer à 60 ans sans avoir jamais gouter aux petits pots)

Et la liste est longue, sans parler du travail, de la discrimination, du fait qu’une femme après l’accouchement travaille plus à la maison et assume toujours 80 à 90 % des charges et pendant ce temps là, l’écart des salaires et toujours de 27% !

D’un autre coté, des études récentes aux états unis, prouvent que les femmes ayant eu des enfants ont moins de risque d’avoir un cancer que celles n’ayant pas. Alors la vie nous punira-t-elle si on n’a pas eu un enfant ? Par un cancer ?
Mais, en plus, le sabi de 5ans que j’ai déjà est devenu la prolongation de mon « moi » surtout qu’il est ma reproduction à 100% et cela ne peut que satisfaire et flatter mon coté narcissique et ma volonté de vouloir créer un prolongement de moi encore et encore et encore !

Névrosée alors ?

Entre la pression sociale, amicale, familiale et médicale, il n’est pas facile d’interroger son désir profond dans ce monde où l’homme n’a pas besoin d’être père pour être considéré comme un homme. Je continue à être mû par l’idée qu’il est naturel d’avoir un enfant que nous les femmes restons « filles » jusqu’à ce que nous devenions mères. (Réf : Elisabeth Badinter dans son livre Le conflit la femme et la mère)

Je n’ai pas pu m’empêcher de me demander, pourquoi celles qui veulent avoir un enfant n’ont pas à se justifier et celles qui ne le souhaitent pas sont-elles obligées de s’expliquer ? Pourquoi avoir à choisir entre travailler ou enfanter ? y-a-t-il un moyen pour concilier les 2 en toute conscience ? Sans pression et avec la bénédiction de la société ? Comment séparer entre ce qu’on veut et ce qu’on doit faire ?

1 commentaire:

  1. c'est avec un plaisir tjrs renouvele que je te lis souna! je vois ton point de vue mais je ne le partage pas ou plutot-plus- a cette etape de ma vie. je le comprenais et je l'ai ressenti avant bien avant, qd je n'avais aucun desir d'enfant. puis un jour, out of no where, chez mon gyneco, je me suis trouvee a envier la femme enceinte assise en face de moi.. le declic..une fois desireuse de ce nouveau role ds ma vie, aucune de ces questions ne m'ont mm plus effleuree.. optimisme aigu, preparation totale, connerie absolue, je ne sais pas.. mais ce que je sais, c'est que je suis exactement la ou j'ai voulu etre et du fait mm, je n'ai pas eu a separer"ce que je veut" de ce que je "dois faire". au contraire, je me suis agencee pour tourner ttes les cartes de mon cote pour que ce changement d'etape se fasse le plus soft possible. faire un enfant a ete un desir pas un devoir, un plaisir pas une corvee! mon petit va avoir 6 mois, et il m'a epargne les larmes, vomissements, crise et compagnie,et m'a offert de nouvelles emotions qui enrichissent mon quotidien assez gai en somme pour ma chance je pense:) et si tous les enfants donnent aussi de bonheur, eh bien j'en veux une dizaine:) ne dis pas a mon mari, il se suicidera:D
    et ce statut de "maman" ou son manque, ne fait pas de l'une, une femme tronquee, frustee et de l'autre , une femme epanouie et comblee...une femme qui ne VEUT pas d'enfant est tte aussi heureuse qu'une femme qui en VEUT. tt est question ds la vie de choix, non?.
    carla

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