La
semaine dernière, j’ai passé quelques jours en famille au bord de l’océan.
J’étais entourée d’un petit groupe de copains dont mon sexagénaire préféré qui
est aussi mon lecteur fidèle. Il m’a fait une réflexion pertinente sur le
manque d’articles en ce moment et c’est vrai ! Je ne manque pas d’inspiration,
des idées j’en ai, mais c’est le temps qui manque.
Le
boulot, les enfants, le confinement, les cafés virtuels avec les copines et la
gestion de tout cela bouffe mon énergie à longueur de journée du coup quand
j’ai un moment pour moi je le consacre pour faire autre chose que l’écriture.
Mais je suis encore là et je vais revenir avec de nouveaux articles et je vais
faire plaisir à mes lecteurs, à mon sexagénaire préféré.
Le
weekend dernier, sur le net, il y a eu un mouvement de solidarité féminine, de
messages privés qui demandent aux femmes de tout âge de choisir une photo
d’elles en noir et blanc sur lesquelles elles se sentent fortes et belles et de
la poster sur les réseaux sociaux avec le hashtag #challengeaccepted ou
#womensupportingwomen (Soutien entre femmes). L’objectif de ce mouvement est de
promouvoir la positivité, la sororité et l’entraide entre femmes mais aussi
pour montrer la solidarité féminine face à la montée de violences faites à leur
encontre.
Si ce
mouvement est devenu viral et évoque aujourd’hui la sororité féministe, il ne
faut surtout pas ignorer ses origines qui restent encore floues mais nous
renvoient à plusieurs faits divers tous en rapport avec la violence faites aux
femmes. Je ne vais pas faire une leçon d’histoire car ce n’est pas mon sujet
aujourd’hui mais je vais citer 2 faits divers importants qui peuvent être à l’origine
de ce mouvement.
Certains
disent que le mouvement a commencé avec le récent et formidable discours de l’élue
Alexandria Oscario-Cortez qui en répondant, mi-juillet, à une remarque sexiste
au Congres américain, a généré nombre de discussions autour du féminisme et de
l’empowerment notamment sur les réseaux sociaux.
D’autres
disent que ce sont d’abords les femmes turques qui ont posté des selfies d’elles
afin de dénoncer le patriarcat et les feminicides. En Turquie, quand une femme
est assassinée, sa photo, passée en noir et blanc, fait le tour du pays, dans
les journaux, à la télé, sur internet…. Les femmes tuques auraient donc
commence à poster des photos d’elles afin de montrer qu’elles pourraient être les
prochaines victimes de feminicides et que tout le peuple est concerné par ces
meurtres.
Mais
aujourd’hui je ne veux pas parler de l’idée de violences contre les femmes, de
l’idée de violence faites par les autres, les hommes, le gouvernement, les médias,
… Je veux surtout dire stop à l’hypocrisie de certaines femmes et de la
violence faites aux femmes par les femmes.
Je soutiens
la cause des femmes, je défends le concept de la femme dans sa globalité, je
soutiens le droit des femmes, au moins j’ai ça en commun avec mon sexagénaire préféré,
car on a toutes des femmes magiques dans notre vie, des femmes qui nous
soutiennent inconditionnellement, qui nous aiment comme une vraie sœur, avec
qui on a des complicités inattendues, avec qui on avance la main dans la main, on
a toutes dans notre vie des femmes qui élèvent mais aussi d’autres qui piétinent !
des femmes bien il y a en plein mais des salopes il y en a plein aussi et
elles se cachent derrière la gentillesse et l’amitié mais n’hésitent pas à
montrer leur jalousie et cruauté quotidiennes au moindre rayon de soleil.
Je n’ai
jamais adhéré à cette idée selon laquelle la femme est une louve pour la femme.
Ce cliché qui s’installe dès l’enfance selon lequel la jalousie et l’envie
s’immiscent entre les sœurs quand elles s’unissent. Ce qui les désuniraient
finalement. Et c’est au cœur des légendes et des contes de fées qui nourrissent
l’imaginaire universelle que se nichent les histoires de rivalités les plus
primordiales : Cendrillon, harcelée par ses demi-sœurs, et surtout
Blanche-Neige, assassinée par sa marâtre qui ne supporte pas d’être supplantée
par plus belle qu’elle. Toutes les petites filles du monde ont ainsi grandi
avec ces histoires dans la tête.
Je n’ai
jamais cru à cette notion de louve contre louve jusqu’à ce que la vie et les expériences
m’apprennent à regarder la vérité en face. J’ai été bénie de ne jamais subir de
violence, de viol, d’inégalité mais j’ai vécu quelques couteaux dans le dos,
des sales coups et tous de la part de femmes. Des petites piques que les femmes
peuvent se balancer entre elles peuvent tuer une confiance en soi, peuvent empêcher
d’avancer, peuvent parfois briser un couple, détruire une famille.
Certaines
femmes ont une rivalité entre elles qui divise et empoisonne. Certaines femmes
vont préférer jouer le jeu des hommes plutôt que de se serrer le coude entre
elles. Certaines femmes cherchent toujours à séduire les hommes mariés plutôt qu’à
se solidariser de leurs sœurs, moralité de l’homme écartée. Certaines femmes
ont poste des selfies en noir et blanc, des selfies de solidarité entre femmes
et juste après un message d’amour à l’homme d’une autre ou une pique envers une
amie.
Donc il
est urgent d’arrêter l’hypocrisie, de prendre conscience, de faire la part
entre stéréotype et réalité. Il ne s’agit pas de s’aimer les unes et les autres
dans une sororité un peu béate mais de trouver une certaine forme de paix, de
soutien, de moralité entre femmes.
Il faut
faire tomber les bourreaux, annuler l’hypocrisie et écrouler la forteresse des prédateurs.
Entre femmes restons fortes, gentilles entre nous, déterminées, reconnaissantes
et s’appuyer indéfectiblement.
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