Ce que j’adore
le plus c’est quand j’émerge le lendemain d’une soirée ou deux consécutives
avec beaucoup d’histoires que j’ai envie d’accoucher sur papier tout de suite.
Ce matin
j’émerge d’une soirée d’anniversaire, les 60 ans d’une connaissance, soirée que
je peux qualifier de réussie, soirée de toutes les rencontres. Une soirée de fin avril exceptionnelle tant par son exotisme que par son temps frais et pluvieux, le tout surprenant a Marrakech.
Et d’une autre
soirée au restaurant marocain très raffiné d’un hôtel royal, soirée classée
sous le thème du luxe et de la madame-reçoit.
C’était 2
soirées complètement différentes mais très semblables.
Les efforts et moyens déployés pour recevoir étaient assez similaires, la barre était haute. Les invités étaient intéressants, cultivés, blindés financièrement et se sont déplacés à Marrakech pour l’anniversaire de leur ami, pour un peu de dépaysement et de folie. Les invités ont fait la fête jusqu’à tard dans la nuit sans chichi ni grosse tête, ils sont venus exprès pour fêter l’anniversaire et pour s’amuser. Ils ont pris l’avion des 4 coins de la France pour le weekend.
A la première soirée,
nous avons fait beaucoup de rencontres, les invités étaient détendus, relax,
chic et très humbles. Nous avons voyagé de Marrakech, au Liban, en corse et aux
pays de tous les artistes. Les discussions et les rencontres se multipliaient et
surfaient sur les vagues de l’art, de la politique, des voitures coupées en
deux, une partie pour l’aller et l’autre pour le retour dans des pays différents,
des paysages corses, des courses de voitures, des accidents, du Liban vu par
les étrangers et des souvenirs.
Nous avons
croisés le chemin d’un compatriote libanais, installé à paris et il s’est avéré
que nous nous connaissions déjà que nous nous sommes déjà rencontré quand nous étions
encore à paris.
Le monde est
petit, notre monde est petit !
A la deuxième soirée,
nous avons été reçus dans un luxe et raffinement impressionnants. Nous nous
connaissons tous entre invités, nous avions passé la soirée ensemble la veille.
Pourtant le diner ne s’est pas passé comme la soirée de la veille. Mon homme-idéal
était assis à l’autre bout de la table par rapport à moi. On s’est rendu compte
le lendemain que nos expériences étaient très différentes, les ambiances et
discussions aussi, pourtant on était au même diner avec quasiment les mêmes
personnes que la veille (à part un
couple qu’on ne connaissait pas et madame qui nous reçoit) mais géographiquement
mal placés autour de la table.
Pendant que
mon mari-idéal parlait de sujets variés et intéressants, il me jetait un coup d’œil
discret de temps en temps pour lire les expressions sur mon visage qui disaient
tout vu qu’il me connait par cœur. Effectivement, j’écoutais le monologue de « madame-reçoit »
sur les marques de luxes, sa vie de luxe à paris, ses connaissances de luxe
dans les boutiques selectes de la ville et dans une certaine communauté de luxe
en vacances au Liban ou à Marrakech qu’elle côtoie quand elle s’y rend pour ses
vacances de luxe. En plus d’être madame de luxe avec 2500 personnes à son service
entre personnel, domestique, infirmière et chauffeur pour l’entretenir et s’occuper
de ses enfants, « madame-reçoit » est fatiguée et préconise à toute
maman de faire un voyage par mois avec une copine pour pouvoir garder la tête
sur les épaules et gérer le stress quotidien généré par la vie familiale et les
obligations.
Je n’ai pas pu
placer un mot dans son monologue de m’as-tu-vu, pour être honnête je n’avais même
pas l’envie de participer alors je me suis contentée d’acquiescer en disant « waou »,
« magnifique », « bien sûr », « effectivement » …
Au final, nous
avons eu deux soirées consécutives très semblables avec des invités communs
mais très différentes par leurs ambiances et les expériences vécues. Assez
bizarrement, un détail non négligeable a pu faire basculer la soirée d’un côté
ou de l’autre et a pu faire toute la différence.
L’origine et
la nationalité de notre hôte a pu changer l’expérience de réussie à
catastrophique, de noble à m’as-tu-vu, de humble à snob et terriblement
nombriliste.
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