A la mort
de maman, il y a un an, une cousine assez sage, calme, réservée et que j’adore
m’a dit : « Cherche des réponses dans les livres, il y a des gens
qui croient que la vie est une étape tout comme la grossesse, une étape pour l’être
humain juste avant la naissance. La mort ne met pas fin à la vie, ainsi que
nous l’avons cru par ignorance, mais elle n’est que le passage d’un stade de
vie à un autre». La douleur encore trop forte, j’ai dû enregistrer ce message
dans un coin de mon cerveau sans trop prendre le temps de l’analyser.
A l’époque
la mort venait de me ravir un être tendrement aimé, ce que j’avais de plus cher
au monde. Le monde me paraissait vide. Il me semblait que la vie ne valait plus
la peine d’être vécue, j’avais l’impression que la joie m’a fui à jamais, que, désormais,
pour moi l’existence ne contient plus rien, si ce n’est une tristesse sans
espoir. J’étais terrassée par le désespoir et le doute dont le nuage me voile
le soleil qui ne se couche jamais !
Aujourd’hui
avec le recul, je comprends ce que ma cousine m’a dit et ceci suite aux différentes
rencontres, que j’ai fait durant cette année, qui m’ont appris à chercher des réponses
à l’intérieur de moi, dans mon histoire et qui m’ont permis de « connaitre
la vie pour mieux comprendre la mort ».
Ces
inconnus devenus des amis m’ont offert leur sympathie, leur aide et leur
consolation :
« Tu
pleures sur quelque chose qui, en réalité, n’est pas arrivé. Ta perte n’est qu’apparente
et apparente à ton point de vue seulement. Quand tu te rendras compte nettement
de ce qui est la vraie réalité, tu cesseras de pleurer ! »
« Il ne faut pas pleurer
parce que notre tristesse fait mal à celui que nous aimons. »
« … Si tu désires
communiquer avec ta maman, il te suffit de formuler très nettement tes idées
dans ton esprit avant de t’endormir, avec la résolution ferme de lui en parler
et tu es sure de le faire aussitôt que
tu auras rejoint ta mère pendant ton sommeil. »
Depuis j’ai dû revoir sur quelles
bases est fondée ma croyance actuelle, quelle qu’elle soit !
Moi qui fondait ma croyance sur
ce qu’enseigne l’église ou sur ce qui est censé être enseigné par quelque livre
sacré,
Moi qui partageais la croyance de
mon entourage, l’opinion généralement acceptée à notre époque,
J’ai dû essayer de dégager mon
esprit de toute idée préconçue pour voir que cette opinion n’est pas basée sur
une connaissance bien précise.
J’ai appris que plus nous
saurons, plus entière deviendra notre confiance, car nous sentirons avec une
certitude absolue qu’aussi bien nous-mêmes que nos morts, nous sommes entre les
mains de la Puissance et de la Sagesse parfaites, dirigées par le parfait
Amour, la conscience universelle ou Dieu comme bon nous semble de l’appeler.
La vérité n’est pas lointaine,
elle est là, tout près, sous chaque feuille, derrière chaque sourire, chaque larme,
elle est là, enfouie dans les mots, les sentiments, les pensées qui nous
viennent. Mais elle est tellement bien dissimulée qu’il faut lui ôter ses
masques pour la découvrir !
On ne court pas derrière la vérité,
c’est elle qui vient à nous. Elle m’est apparu sous forme de rencontres, de
personnes que j’ai pu croiser avant mais que je n’ai rencontré que après la
mort de ma mère, ce n’est pas le fruit du hasard puisque rien n’arrive par
hasard !
Merci à Isa, Laurent, Fred, Lila,
Pierre, Etienne, Marie, Reema, merci pour tous les livres que vous m’avez conseillé
de lire et merci pour la spiritualité de nos conversations. Je ne sais pas si c’est
ma mère qui vous envoie, mais vous m’avez aidé à comprendre ma douleur pour
mieux la surmonter!!!
Merci aussi à tous mes amis qui m’ont
soutenu comme ils le pouvaient et comme ils le savaient !
« L’homme est une âme et possède
un corps. Le corps n’est pas l’homme lui-même ; il n’en est que le vêtement….
Il s’ensuit donc que vous n’avez pas perdu
votre ami ; vous avez seulement perdu la vision du vêtement dans
lequel vous étiez habitué à le voir. Le vêtement a disparu, mais l’homme qui le
portait continue son existence et c’est à coup sûr l’homme et non le vêtement
que vous aimez» Charles Webster Leadbeater
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