Il y a un an
je prenais mon dernier café le matin sur le fauteuil à bascule, au bord de la
fenêtre avec vue sur les Pyrénées. Dernier café en France avant le retour à
Barcelone et puis Marrakech. On venait de passer une semaine de ski en bleu
blanc rouge. Une semaine de glisse, de moniteurs pro, d'étoiles, d'école de ski
et de pistes de toutes les couleurs. Une semaine de vin chaud, de raclette, de
tartiflette et de saucisson. Une semaine de croissants aérés et croustillants
qui fondent dans la bouche, de vrai croissant à la Française comme disent les
enfants.
Il y a un an on était venu découvrir la station de ski Les Angles dans les Pyrénées orientales avec un couple d'amis puis on est tombé amoureux de cette station, du petit village et des gens du coin avec leur accent du sud très réconfortant et qui, à moi, me rappelle ma très bonne amie du sud et son accent qui devient encore plus prononcé quand elle s'énerve.
Il y a un an on avait passé une semaine de glisse sous le beau ciel bleu des Pyrénées, on avait eu la chance d'avoir 7 jours ensoleillés sans le moindre nuage à l'horizon. On avait eu beaucoup de chance.
Cette année on
est revenu dans la même station retrouver nos bonnes vieilles habitudes de
glisse, nos moniteurs avec qui on avait gardé le contact durant toute l’année,
nos pistes bien damées et nos plats goûteux dans nos restaurants favoris. Cette
année le soleil n'a pas était au rdv pour la totalité du séjour, on a eu 3
jours de chute de neige, de vent fort et de brouillard. Les enfants ont découvert
la neige fraiche, ils ont pu faire l’expérience des flocons de neiges sur la
langue, le visage et les mains, l’expérience de la volatilité de cette neige
encore poudreuse, l’expérience de cette neige qui tombe au ralenti donnant
l’image d’un hiver hors du temps, en monochrome. Et il n’en fallait pas moins
pour nous rendre complétement euphoriques.
Il m’est
impossible de décrire cette magie qui planait sur cet endroit, sur nos vacances
en famille et nos esprits mais j’ai fait en sorte d’immortaliser ce moment à jamais
dans ma tête. Je n’étais pas encore partie mais j’étais déjà nostalgique.
La semaine est
vite terminée, la veille du départ on sentait déjà le malaise, la douleur de la
séparation, le deuil d’une semaine inoubliable. Les enfants et moi ne voulions
pas retourner à Marrakech, nous voulions prolonger le séjour d’une semaine
encore, peut-être d’une autre semaine après et encore une autre après.
Le retour était
difficile, j’ai eu l’impression d’être fraichement réveillée d’un superbe rêve
et je n’arrivais pas à redescendre sur terre. Jusqu’à ce jour je continue à
parler de cette semaine de ski avec les enfants et je suis plus que prête à
retourner dans ce beau domaine et ce beau village.