Quand nous savons qu’on risque de
perdre à tout moment une personne chère, une partie prenante, décisionnaire et
prévoyante de notre existence, nous savons aussi que le moral aura ses phases
de spleen et de dépression.
Quand une amie nous annonce qu’elle
vit la peine que nous vivons pour son jeune mari, ça ne peut qu’augmenter notre
peine, nous enfoncer.
Il y a de ces jours ou tout
semble noir, ou l’on se demande pourquoi on a choisi telle ou telle
destination, pourquoi on perd notre vie à la gagner?
Mon pays d’origine et moi vivons
une histoire d’amour destructeur ! Je l’adore pour son exotisme, je le hais
pour son instabilité. Je l’adore pour sa sociabilité, je le hais pour sa sauvagerie.
Je ne sais pas vraiment pourquoi
je parle de lui, c’est peut-être parce que je lui reproche sa fragilité qui m’éloigne
de lui, de ma famille. Ma
conviction-religion-éducation ne me permet pas de blâmer le bon Dieu pour ce
qui me fait subir ni pour les épreuves qui met sur mon chemin. Il faut bien
trouver un fautif !
Il n’y a pas plus triste que d’être
loin de sa famille surtout quand celle-ci vit la maladie, la tristesse et la
souffrance. Il n’y a pas plus dur que d’être à l’écart des problèmes au lieu de
les vivre avec les autres. Il n’y a pas plus difficile que d’être partagé entre
l’avenir d’une jeune génération et le destin d’une autre qui s’éteint.
Mes pensées, mon âme, mon cœur et
tout mon esprit sont avec toi, minute par minute, seconde par seconde, le temps
ne passe plus, il s’est arrêté le 14 février 2011, le jour où tu m’as annoncé la
mauvaise nouvelle.
Je refuse de te perdre, je souffre en silence mais accroche
toi !
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