lundi 23 août 2010

Baisons avant que tout ne s'écroule

A Chaque retour à mon pays d'origine, pays du soleil levant, je me retrouve face à un pays désorienté aux multiples facettes, pays dont la population avance au grès des humeurs des hommes politiques, de l'opinion internationale et du developpement pas moins lié à l'economie du pays elle-même liée aux événements locaux et mondiaux. " la boucle est bouclée" comme dirait mon copatriote français après une journée passée à terminer une procédure banale au sein de l'administration française.
Ceci n'est pas sans influence sur la jeunesse du pays. Cette jeunesse, dorée ou pas, se retrouve confrontée à des stéreotypes et modèles américains (diffusés sous le signe de séries américaines sur les chaines locales) voir même les nouveaux arrivés, les soap turco-syrien dont le carton de l'èté 2008 était "noor" feuilleton qui passait tous les soirs sur la chaine satelitte MBC (à capitaux saoudiens) et devant lequel restent scotchées les ménagères de 50ans, leurs filles et petites filles. Elles commantent et matent la vie chaotique de mouhanned, blondinet à barbe rousse de trois jours du genre Gainsbourg mais alcool et cigarrettes en moins, et de sa dulcinée noor qui a donné son nom au feuilleton.
Ces ménagères et leurs petites filles se retrouvent dans cette noor triste qui, même malade, lutte pour parvenir à reussir son couple, sa famille et surtout voir mouhanned, cet homme dont la puissance ne s'exerce pas au detriment de sa femme et le regardent donner le biberon à son bébé.
Ce n'est pas pour dire que ceci est une chose rare au liban, mais tradition oblige certains cotés de la culture locale sont transmises de génération en génération pour veiller à transmettre les valeurs de nos ancêtres à notre progéniture sans prendre en considération l'évolution de la société dans laquelle ils vivent.
Lors d'une discussion autour d'un café avec une amie et sa fille de 15 ans, je me rends compte que le nouveau mode de vie de la nouvelle génération oblige une discussion autour du sexe s'impose ainsi que les relations filles-garçons de peur de "plonger dans le pécher" très jeune dans une société où la fille se doit de rester vierge jusqu'au mariage. Mariage qui à l'epoque tournait autour de láge de 23-24 ans pour une fille mais aujourd'hui les filles se marient vers 30 ans et doivent rester vierge en criant sur tous les toits: " vierge je suis, vierge je reste" ou ces trantenaires choisissent de faire tout un peu plus tard que la même génération occidentale avec plus de discretion.
La jeunesse reste alors balancée entre une pimprenelle coincée dure de la membrane et cette autre miss à nectar orgasmique puisque la société libanaise livre, en matière de sexe, un message paradoxal. Tout s'y vit à l'extrême. On passe du one night stand assumé à la vierge à épouser.
Le pire fit en 2006 après la guerre, une rupture c'est produite. La société pense encore virginité, mariage, soumission pour la femme. Bien sur, certaines assument des partenaires multiples avant la grande rencontre. Mais en général cela se tait, cela se cache. Après la guerre de 2006, les jeunes se sont sentis précaires, temporaires. Les limites ont implosé, le sexe est devenu un mode de consommation où la performance et le plaisir sont les seuls éléments déterminants!
Reste à savoir quelle éducation donner à sa fille pour se préserver un avenir meilleur tout en ayant une jeunesse épanouie au Liban ou ailleurs?!

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