Je la fais courte aujourd'hui.
Depuis mon atterrissage
à Marrakech et jusqu’à hier soir, je n’ai plus fêté l’arrivée du Beaujolais
nouveau. Le slogan « Le Beaujolais nouveau est arrivé » n’a plus
résonné dans ma tête comme quand j’ai habité Paris, où il résonnait toute la
journée du troisième jeudi du mois de novembre dans les caves et les bistros français.
L'arrivée du
beaujolais nouveau est une tradition fêtée depuis plusieurs années en France et
dans de nombreux pays. Le troisième jeudi du mois de novembre de chaque année
marque le début de la vente des premiers vins beaujolais. À précisément 0 h (soit le
mercredi à 24 h), la commercialisation peut commencer.
S'il bénéficie
d'un tel engouement, c'est d'abord que le Beaujolais nouveau qui sera bu à
partir de jeudi n'est disponible que sur une durée limitée. Il est en général
consommé dans les quinze jours qui suivent l'ouverture de la première
bouteille.
Le Beaujolais
nouveau est en effet un vin primeur, jeune mais c’est aussi un vin plus festif
que les autres, un vin plus convivial, un vin de soif, un vin d’amitié.
Un vin d’amitié
que nous avons honoré hier avec les copains, nous avons eu l’occasion de célébrer
la naissance du nouveau vin de l’année comme si on fêtait l’arrivée du
printemps. Nous avons passé une agréable soirée autour du vin, du fromage, de
la charcuterie et nos discussions ont vêtues la robe rouge vif, limpide,
brillante, acidulée et fruitée du Beaujolais.
Nos
discussions fraîches et jeunes ont décidé de changer de groupe pour passer de
baronne à cochonne ou de comtesse à tigresse. Nous avons refait le monde,
commenté les choix de certains proches, le fossé creusé par la différence de
culture, les expériences ultérieures qui peuvent guider nos décisions
aujourd’hui mais aussi comment se tromper de trou en glissant peut avoir un
impact décisif sur notre vie.
Nous savions
que cette soirée n’allait pas durer à l’image de la commercialisation du
Beaujolais......
Mais pour
l’espace d’une soirée, nous sommes redevenu jeunes à reparler des premières
expériences sexuelles avec les filles, les codes de disponibilité de l’époque
allant de la petite fente de la jupe pour la fille sage à la fente plus longue pour
la salope, mais surtout comment montrer aux filles la koutoubia et par
grande forme leur montrer le toupkal!
Juste avant la
soirée, lors du repas du midi, un ami, incarnant la sagesse et la raison,
rectifiait nos expressions et transformait le jargon de l’architecte en jargon
classe et noble. Quand “enculer les mouches” devient “sodomiser les insectes”
et quand la sagesse refuse de rester passer la soirée avec nous les
conversations partent en vrille!
Nous n’avons
pas eu le temps de se bonifier comme un bon vieux vin, nous sommes restés fidèle
a l’image du vin primeur, nouveau et jeune. Enfin, le Beaujolais nouveau est
arrivé, l’amour, la gloire, les déboires et les festivités aussi!!!!
Je me comprends.....