Depuis que j'ai commencé à faire
des séminaires avec les potes de Singapour, j'ai changé ma vision de voir les
choses. J’ai repris confiance en moi après 2 ans de rudes épreuves et j'ai
commencé à appliquer leurs conseils dans ma vie de tous les jours, à manger
sainement, à faire du sport, éviter les aliments acides et être en bonne
condition physique.
Je cherche aujourd'hui à aider
mon âme faire son travail sur terre le plus longtemps possible dans un corps
sain et donc à éviter les maladies, le cancer ou les problèmes cardiovasculaires
qui courent dans ma famille et auxquels je suis prédisposée comme me le
rappelle tout gentiment ma gynécologue à chaque visite!
C’est un travail de régulier, une
détermination et une conviction. C’est un choix de vie assez personnel mais qui
peut avoir un impact sur la population si on s’y met tous à croire l'étude,
publiée dans la revue médicale The Lancet et relayée par leHuffington Post !
Selon une équipe de scientifiques
de l'Imperial College de Londres, modifier, même un peu, notre mode de vie de
façon à le rendre plus sain permettrait d'éviter 37 millions de décès
prématurés à l'échelle de la planète et d'ici à 2025.
Donc il serait facile d'influer
et d'améliorer l’espérance de vie de la population mondiale.
Mais cette étude ne prend pas en compte tous les facteurs de notre vie de tous
les jours. Je m’explique !
Il y a 2 semaines, les ouvriers sont venus, pour une première tentative, me poser une canisse sur la pergola devant mon salon afin de pouvoir profiter pleinement de ma terrasse avec la chaleur qui arrive. Par curiosité professionnelle, manque de supervision de la part de leur chef et la façon de travailler ici, j'ai décidé de surveiller les travaux.
Les canisses sont livrées avec
des dimensions bien définies à un emplacement bien défini entre poteaux pour éviter
le chevauchement. Ayant en tête cette information, je m’attendais à ce que les ouvriers
prennent les mesures des entre-axes et les comparer avec celles des canisses posées
par terre avant de les poser sur la pergola. Mais, pour faire à la façon
locale, le mec est monté sur la pergola en bois, sans aucune protection, il a commencé
par poser les canisses puis il s’est rendu compte que ce n’est pas le bon ordre !
Il a commencé par prendre les mesures, perché dans le vide juste au-dessus de
ma tête ! J’avais le cœur qui battait à 100 à l’heure, une montée d’adrénaline
comme si je regardais une vidéo de sports extrêmes, mais c’est surtout car j’étais
sidérée par la façon de faire, par l’absence de logique, par le manque de
communication entre chef et ouvriers.
A la fin, ils ont fini par poser 2
des 3 canisses sur la pergola, évidemment pas dans le bon ordre, ils sont
revenu après pour les démonter et les refaire car ils se sont rendu compte qu’ils
avaient ramené une canisse d’un autre projet au lieu de prendre la bonne. Il
manque à ce jour toujours une partie !
D’un autre cote, je vais visiter,
il y a 2 jours, un autre chantier pour faire une offre de mission. Je me rends
compte qu’au Maroc, sur beaucoup de chantier, la sécurité des gens sur un
chantier n’est pas de l’ordre du jour voire pas importante. La mission SPS n’est
pas obligatoire !
Bon un ouvrier en moins ou en
plus ça ne change rien, les salaires sont bas et puis de toute façon la vie d’une
personne ne vaut rien donc on économise une mission de coordination et tout le
monde est gagnant si le chantier se termine sans chute mortelle. Vu que les
passerelles à l’étage ne sont pas sécurisées, les passages se font dans le vide,
les gardes corps provisoires de protection sont inexistant pour une économie de
bois, une excellence en acrobatie et équilibre peut s’avérer utile pour les
ouvriers.
Et puis d’un coup, après quelques jours de chantier, quelques battement de cœur
et quelques montées d’adrénaline, je me suis rendu compte que ce n'est pas en
mangeant sainement que je vais vivre plus longtemps mais c'est en évitant de
travailler sur un chantier ou travailler tout court au Maroc que je vais éviter
une crise cardiaque!